Retrouvons-nous ce Jeudi 05 décembre, à 18h,
au Local de La Vie plus Belle pour une soirée décoloniale !
Entrée Libre
Adresse : 61 rue Antoine Durafour, 42100 Saint-Étienne
Mais...les Soirées Décoloniales, c’est quoi ?
En très bref c’est un rdv qu’on se donne toutes les deux semaines pour apprendre des choses sur la colonialité en regardant des vidéos, en discutant, et en mangeant de la nourriture réconfortante, le tout organisé par des personnes pas expertes pour des personnes pas expertes.
En version allongée je dirais que l’hivers approche et on a bien envie de se poser à plusieurs dans des canapés, blotti.es sous des plaids, enveloppé.es aussi bien dans des couettes que dans l’atmosphère chaude et appétissante d’un grand gratin gratinant au four. Enfin, disons que c’est ce qu’on vise ! On fait un peu comme on peut avec les moyens à disposition.
Mais vous alors, vous êtes qui ?
Au moment où je vous parle, on est juste trois. Trois personnes qui ont envie de concocter un rendez-vous régulier pour apprendre entre nous, et avec toutes les personnes qui se joindront à nous pour une soirée ou plus. On trouve que la mémoire collective qu’on a de l’histoire coloniale est vraiment pas à la hauteur de l’impact qu’elle a laissée sur notre réalité. Notre motivation de base c’est de raviver le feu de cette mémoire collective et de l’entretenir en rajoutant une buche toutes les deux semaines au brasier. Nous-mêmes notre vie personnelle et militante nous a appris des choses de cette histoire, mais elle reste très dense : on ignore encore la plupart des choses que l’on aimerait connaitre. On ne vous promet donc pas d’avoir une approche exhaustive et surplombante des sujets qu’on abordera. Même si les cours universitaires ont leurs qualités, on trouve ça trop dommage que seules les personnes érudites se donnent la possibilité de faire circuler leurs connaissances et leurs réflexions.
On veut explorer cette histoire coloniale à partir de nos cheminements internes (le « nos » inclus toutes les personnes qui viendront participer). On veut partager ce qu’on découvre, ce qu’on a appris, ce dont on aimerait que tout le monde se rende compte et ce qu’on ne comprend pas encore. Et on appréciera également ce que vous apporterez : si ça peut donner envie a des gens de prendre leurs marques et de proposer du contenu c’est super ! Moi je rêve que ce soit un endroit où on peut s’essayer à transmettre, où quelqu’un.e commencerait une longue explication en disant : « Ecoutez, j’ai appris quelque chose qui aujourd’hui a beaucoup de valeur pour moi et j’avais envie de vous la partager… ».
Oh wahou fantastique ! Et alors comme ça on va regarder des documentaires ?
Et bien oui, on a sélectionné des vidéos qui nous paraissaient bien à projeter et puis on en discute autour d’un repas. Mais parfois ça peut être la présentation d’un livre, un récit personnel, un genre d’exposé, une invitation d’une personne qui peut répondre à nos questions sur un sujet, etc…
Aller, liste non-exhaustive des choses qu’on aimerait trouver dans ces soirées :
Comprendre que notre monde est l’héritier en ligne direct de la séquence coloniale qui s’est ouverte il y a 5 siècles et qui ne s’est toujours pas refermée.
Faire des allers-retours entre les formes qu’a pris la colonisation historiquement et les héritages qu’elle nous laisse aujourd’hui.
Décortiquer les éléments de langage de la rhétorique dominante raciste pour apprendre à leur répondre.
Se faire une idée plus précise de l’actualité des mouvements décoloniaux et anti-racistes et de leurs différentes approches.
Souvent on fait le récit de ce qu’ont eu à vivre les opprimé.es en racontant uniquement leurs souffrances. Retisser un lien d’empathie avec elleux implique aussi d’aller déterrer une mémoire de leurs résistances pour ne pas les réduire à la position de victimes passives mais les restituer à leur statut d’acteur.ices politiques.
Comprendre la spécificité du regard occidental sur le monde construit par des siècles de domination coloniale et comment notre culture le véhicule encore.
On en profitera pour se faire un répertoire de bonnes références (les vidéos de la chaîne Histoires Crépues sont particulièrement dans l’esprit qu’on recherche, mais il y en a d’autres !)
Ne pas réécrire l’histoire mais se la réapproprier, loin du récit dominant, avec le regard croisé des luttes présentes intersectionnelles.
La nourriture sera toujours végane et à prix libre, vous pouvez en apporter aussi ! :)
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