Le jeudi 2 février à Aulnay-sous-Bois, Théo, un habitant de la Cité des 3000 est contrôlé par la police. Puis, lors de son interpellation, il subit violences, humiliations, insultes et viol.
La réaction dans les quartiers et centres villes est immédiate. Durant plusieurs jours, des rassemblements, manifestations, révoltes populaires ont lieu partout en France, face à un déploiement massif des forces de l’ordre et de leur arsenal, agrémenté cette fois de balles réelles.
Cette réaction est l’expression du ras-le-bol des méthodes de la police. Parce que ce n’est pas la première fois que ça arrive : ce qui est qualifié de bavures ou de dérapages se produit en fait quotidiennement. En première ligne, on trouve les habitant-e-s des quartiers populaires, et à l’occasion, les flics se font la main sur les manifestants.
Les médias participent aussi de ce maintien de l’ordre. A les lire ou les entendre, les cortèges sont infiltrés par des casseurs et la mobilisation ne serait que débordements. Encore une fois, un fossé se creuse entre ce qui se vit et ce qui se raconte.
La réaction de la justice est en accord avec les méthodes policières, des centaines d’arrestations et de comparutions immédiates ont lieu. Pour la plupart, elles se soldent par des incarcérations.
Quand il s’agit de mater une révolte, la justice travaille vite et punit sévèrement.
Pourtant, l’enquête de l’IGPN sur les agresseurs de Théo cafouille, stagne, hésite à parler de viol en réunion et requalifie les faits. Aujourd’hui ils sont encore libres.
Quand il s’agit de juger des policiers, bizarrement, la justice retrouve sa lenteur habituelle.
Mais cela n’étonne plus personne, une justice à 2 vitesses, l’impunité des flics et des politiciens, la réalité c’est que le racisme fait partie intégrante de ces institutions.
Face au renforcement des dispositifs sécuritaires et des violences d’état, face à la banalisation du racisme, il y a une nécessité de se rencontrer, de partager, et de s’organiser pour apporter une réponse.
Il est nécessaire aujourd’hui de lutter activement pour :
Le retrait des tasers et des flashball de l’arsenal de la police pour mettre fin aux mutilations lors de missions dîtes de « maintien de l’ordre ».
Une dissolution de la BAC et des BST
Une levée immédiat de l’État d’urgence
Nous n’avons malheureusement pas l’espoir d’un changement après les élections présidentielles qui approchent. Les candidats défendent tous les mêmes idées et servent tous le même système : le capitalisme. Ils sont issus des mêmes milieux, des mêmes écoles et défendent les mêmes intérêts. Ce ne sont pas les nôtres, ni ceux de Zyed, Bouna, Wissam, Adama,... ni ceux de Théo.
En soutien aux victimes de violences policières, à leurs familles, à celles et ceux qui réclament justice et vérité, et pour montrer notre détermination et notre volonté à ne rien lâcher :
Rassemblement le vendredi 10 mars sur la bien nommée place du peuple, 18h30
https://www.facebook.com/events/425...
L’affiche en pdf :
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