« Il y aurait des doutes sérieux » selon le Khmer vert Jean Louis Boorlo, « Tourner le dos aux questions d’environnement, c’est une erreur historique » : d’après le seul candidat qui ne souhaitait pas mettre en place un moratoire ajoutant une fois élu triomphalement et habillé du costume de chef de l’état : « Ca veut simplement dire que quand le principe de précaution est en jeu, je fais le choix politique majeur de porter notre pays à l’avant-garde du débat sur l’environnement ; » On pourrait ajouter ce que distraitement expliquait la Haute Autorité sur les OGM, farcie de gauchistes comportant plus de pro-OGM que dans une start-up côté en bourse, mais nous ne sommes pas là pour faire de la propagande. Je ne vais pas vous prouver que dans le meilleur des mondes, il n’y a point d’effet sans cause.
Tous ces écologistes radicaux font autorité mis en regard des misérables citoyens que nous sommes. Monique travaille pour la justice dans la Loire, Franck est cartographe et Jérôme érémiste quant à Serge à soixante balais il trime sur des chantiers. Pas très sérieux tous ces gens là . Alors que vaut leur parole « scientifique » quand après avoir détruit quelques rangs d’un champ d’ogm thérapeutique à Nonnette, ils pensent sottement avoir évité une dissémination incontrôlée.
Monsieur le juge, messieurs les assesseurs vous avez su leur rappeler, la main sur le code civil, et l’autre évitant les bâillements, que force reste au procureur qui tout en haut de sa robe noire assenait des vérités qui n’auraient pas déplu à un coupeur de têtes. En somme il ne reprenait que les principes très démocratiques que le courageux et virulent François Hollande donnait à la presse avec sa verve pédante au soir du 12 janvier : « M. Hollande a expliqué qu’il n’avait »jamais approuvé ce type d’actions« , mais a admis qu’il paraissait »difficile de condamner« les auteurs de fauchages »
Difficile de condamner ? Pas si difficile que ça quand on est magistrat du siège ou tribun de la gauche molle.
A écouter Meristem Therapeutics, société de bio-technologie appartenant à la « petite coopérative » Limagrain, ces obscurantistes violents ont mis en péril l’avance considérable de la France dans la compétition internationale. La minuscule multinationale gérée comme un placement de famille, pourrait-on dire, a menacé de quitter sa chère Auvergne et même la France. Et l’emploi susurrent les braves élus ? Tous ces jobs dans la santé qui ne vont pas tarder à apparaître quand les OGM auront conquis le monde pour le sauver de la faim.
Les quinze de Nonnette, simples représentants de quelques millions de sombres crétins avaient cru éviter la disparition d’une espèce fort peu utile voir nuisible tant qu’elle ne sera pas brevetée : les abeilles.
Si l’on observe les manœuvres des syndicats porcins pour réintroduire les farines animales dans l’alimentation, la bonne foi des constructeurs d’incinérateurs ou si l’on se rappelle la transparence des industriels de l’Amiante, alors « On est bien dans le meilleur des mondes » mon cher Pangloss.
Ce monde n’a pas fini de nous surprendre. Ce fut le cas quand le tribunal administratif de Clermont Ferrand a annulé l’essai pour lequel nous avions été condamnés. Encore moins étonnant pour un juge quand les agriculteurs que la gendarmerie a bien voulu retrouver, « pacifistes » en diable, sont condamnés pour violence.
Alors messieurs les juges, Monsieur Schram, Ruin et Hartwig ; quand après 12 heures d’écoute de spécialistes tels que Christian Vélot, José Bové, Gilles Eric Séralini, et je n’oublie pas les experts en charlatanisme du camp progressiste qui se sont montrés aussi compétents pour défendre leur cause que le furent les magistrats de l’affaire Outreau, vous nous avez condamnés.
Vous nous avez condamnés malgré l’admonestation de François Roux, notre avocat qui vous demandait si vous aviez envie d’être de ceux qui devraient répondre dans l’avenir d’une telle sentence.
Aujourd’hui nous vous reposons la question ? Qui est le délinquant, qui empoisonne. Le Grenelle de l’environnement a fait état d’une agriculture usant sans contrôle de pesticides, consommatrice d’eau sans autre souci que le rendement. Qu’en pensez-vous ?
Si vous avez changé d’avis, vous pouvez signer un chèque de 20000 euros disons aux Faucheurs Volontaires, histoire de rembourser tous les obscurantistes de France.
Nous, ce que nous voulons ce sont des excuses publiques, ce que nous voulons c’est que vous regardiez dans les yeux vos enfants et vos petits enfants et ceux des autres, et votre boucher de quartier et votre boulanger au coin de la rue et le producteur de chèvres à qui vous prenez quelques briques et l’apiculteur chez qui vous allez au détour des vacances et que vous leur disiez : « Oui c’est moi qui ai condamné les faucheurs de Nonnette. »
Bien à vous messieurs les juges.
Le 06 février 2008
« Les 15 de Nonette »
[1] 16 septembre 2005 à Clermont-Ferrand (63) : « les 15 de Nonette »
15 personnes poursuivies - 300 co-responsables (dont 78 étaient présents sur le champ).
Le 27 août à Nonette (63), au cours de la neutralisation d’une parcelle d’OGM médicamenteux pour la production de lipase gastrique pour soulager un effet secondaire de la mucoviscidose, 15 militant(e)s faucheurs sont arrêtés, gardés à vue presque 48 heures et déférés en comparution immédiate le 29. La mobilisation et la demande du respect des droits de la défense permettent leur libération et le report du procès au 16 septembre.
Une peine d’un mois de prison ferme a été requise par le parquet à l’encontre des douze hommes et trois femmes, âgés de 22 à 61 ans.
Le jugement a été mis en délibéré. L’arrêt a été rendu le vendredi 4 novembre 2005.
Le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) a condamné à un mois d’emprisonnement avec sursis 12 des 15 faucheurs anti-OGM de Nonette.
Le président François Schram a par ailleurs prononcé la nullité des garde à vue et des poursuites à l’égard des trois autres prévenus « pour le retard apporté à la notification de leurs droits ». Le tribunal clermontois a condamné solidairement les 12 militants anti-OGM à payer la somme de 13.761,86 euros, dont 10.000 euros à Meristem pour préjudice moral, 272,12 euros en réparation de son préjudice financier et 1.000 euros en réparation de son préjudice moral à la société Limagrain, la coopérative semencière qui détient 18% du capital de Meristem, et 1.000 euros pour préjudice moral et 1.489,74 euros pour préjudice matériel à Thierry Dumergue, propriétaire du champ détruit.
Enfin, les 12 militants devront verser mille euros chacun aux trois parties civiles que sont Meristem Therapeutics, Limagrain et Thierry Dumergue.
Les douze militants ont décidé de ne pas faire appel.
Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a annulé jeudi 4 mai 2006 les autorisations d’essais de cultures d’OGM médicamenteux menés dans le Puy-de-Dôme en 2005 par la société Meristem Therapeutics.
Le tribunal, saisi par plusieurs associations de défense de l’environnement, a retenu les conclusions du commissaire du gouvernement qui avait, à l’audience du 20 avril, dénoncé notamment l’absence d’information du public. Le commissaire du gouvernement lors de l’audience du 20 avril a déclaré : avant de projeter des centaines d’hectares d’OGM thérapeutiques, le moindre serait de présenter l’impossibilité de procédés alternatifs.
Saisie sur salaire :
Limagrain et le transgéniculteur ont ponctionné sur le salaire de Monique les dommages-intérêts qui leur avaient été attribués (6180.52 €) de avril 2007 à décembre 2007.
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