Fallait-il vivre un confinement mondial au printemps 2020 pour se rendre compte que, du Kärcher sarkozyste à la « guerre » contre le Covid en passant par les états d’urgence terroristes, nous avons progressivement renoncé à des libertés fondamentales ?
Motivés par des ambitions électorales, des stratégies de communication, un populisme autoritaire ou la volonté de rassurer, les gouvernements nous enferment depuis vingt ans dans des politiques sécuritaires dont, malgré leur inefficacité prouvée, il semble impossible de sortir. Et nous nous y habituons. Au point qu’elles atteignent aujourd’hui tous les pans de la société, et que nous sommes toutes et tous concernés par l’extension de la répression. Droit de manifester, fichage, vidéosurveillance, liberté de circulation et d’expression... loin du laxisme étatique dénoncé par certains, les outils de surveillance se renforcent et les lois se durcissent.
Où en sommes-nous, comment en est-on arrivé là ? Renoncer à ces libertés nous apporte-t-il la sécurité, ou mettons-nous en danger les principes démocratiques ? Les contre-pouvoirs sont-ils suffisants ? Pour défendre nos droits, il est crucial de comprendre ce qui a mené à leur affaiblissement. Car il est encore possible d’agir pour changer de cap.
Anne-Sophie Simpere est chargée Plaidoyer pour Amnesty International France.
Possibilité de boire un verre à La Cale après la discussion.
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