Le maire doit aller au bout de son engagement public.
L’émotion et la solidarité suscitées par l’expulsion des familles du Clapier le 25 juillet 2006, avaient amené le maire à accepter en conseil municipal un processus de travail pour dégager des solutions d’hébergement durables et décentes. C’est ce processus que la mairie veut aujourd’hui stopper en expulsant sans solutions alternatives la quasi-totalité des familles.
Jeter ainsi à la rue des hommes et des femmes, des enfants, tous scolarisés, serait une atteinte à la dignité qui nous ramènerait au procédé utilisé le 25 juillet au Clapier. Ce serait la destruction du travail de dizaines de personnes, d’associations, de travailleurs sociaux et de services publics, pour assurer de la dignité à ces personnes : la scolarisation de tous les enfants, le suivi médical, l’apprentissage du français, l’accompagnement dans les démarches administratives, les efforts et la réflexion pour l’insertion par l’emploi (deux pères de familles ont trouvé un travail en CDI)... tous ces acquis seraient réduit à néant.
Ce serait le risque de voir se créer de nouveaux bidonvilles à St Etienne et dans son agglomération.
Toutes ces personnes, pour la plupart originaire de Roumanie, sont aujourd’hui des citoyennes de l’Union Européenne. Elles fuient la misère et le racisme pour tenter de se construire un avenir chez nous. Une société, une Europe humaine et solidaire doit assurer à chaque individu, quelle que soit sa situation, un certain nombre de droits fondamentaux pour vivre dans la dignité. Il y va du respect de l’égale dignité de tous les êtres humains.
Le maire doit aller au bout de son engagement public en décidant de poursuivre le dialogue qui s’est esquissé, avec le réseau de solidarité et les familles roms, pour trouver des solutions d’hébergement durables et dignes permettant à ces familles de vivre humainement. Ce n’est pas un problème insoluble pour la ville de Saint Etienne et sa Communauté d’agglomération, des milliers de logements et de m² de locaux sont inoccupés et voués pour certains à la démolition.
Plusieurs autres grandes villes sont engagées dans la mise en oeuvre de solutions pour les familles roms. Dans le département du Rhône, le préfet, par ailleurs préfet de région, a missionné une association. Après enquête auprès des familles diverses solutions d’hébergement ou de logement sont proposées, tout en mettant en place un accompagnement social.
D’autres solutions sont mise en place dans la région parisienne. Pourquoi cela ne serait-il pas possible dans notre agglomération ?
Pour que les familles roms ne soient pas expulsées sans solutions
d’hébergement décent
Pour que le maire poursuive le processus de travail en vue de
dégager des solutions d’hébergement durables dans les milliers de logements et m² de locaux inoccupés sur Saint Etienne et l’agglomération.
Rassemblement lundi 4 juin à 17H30 devant la mairie de Saint Etienne. Il y a ce jour là un conseil municipal.
Chacun peut aussi appeler le cabinet du maire (faire le standard et demander le cabinet du maire, 04 77 48 77 48), envoyer des faxes (04 77 48 67 13) ou des e mails (michel.thiolliere@Saint-Étienne.fr) pour appuyer ces demandes. Une conférence de presse aura lieu le mardi 29 mai à 11H, dans l’ancien centre EDF, 21 rue Béraud, suivi d’une rencontre avec les familles autour du verre de l’amitié.
Les associations et personnes qui souhaitent y participer sont les bienvenues.
Le réseau de solidarité avec les familles roms
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