La cantine de ce mois ci est en soutien à J., incarcéré à la Talaudière.
Voilà ce qu’il nous dit depuis derrière les barreaux :
« Pour ce moment de partage, je vous remercie d’être assis.e.s autour de cette table. Ce repas collecté, ce dîner préparé avec générosité vous ouvre en appétit. C’est avec sincérité que je vous dis merci. C’est moi le J, cuisinier chez les enfermé.e.s, qui sous souhaite une bonne dégustation. »
Les bénéfices récoltés lors du repas permettront de faire face aux nombreux frais liés à la détention. Alors qu’on entend parler de faire payer les détenus pour vivre l’enfer, rappelons que la prison est un véritable racket, un juteux business pour tous ceux qui participent à l’enfermement.
Le repas est vegan et prix libre, à la Tablée au 15 rue Robert à Sainté.
Menu du printemps : salade croquante, nouilles froides au talba, beignets de fleurs d’acacias.
En prison, tout coûte cher.
La gamelle est souvent mauvaise, et doit être remplacée ou complétée par les cantines, produits surtaxés par rapport aux prix extérieurs. La télévision, le frigo, sont payants. Les appels téléphoniques sont hors de prix.
Il faut aussi souvent payer les avocats, les amendes, les parties civiles...
Tout ceci pèse très souvent sur les proches, car le travail en prison n’est pas accessible à tout le monde, et les détenu.es sont payé.es des miettes, pour le plus grand plaisir des entreprises qui les exploitent.
Il faut en plus ajouter le prix des déplacements au parloirs, et parfois de l’hébergement pour les personnes qui viennent de loin.
Pour toutes ces raisons, nous proposons une fois par mois une cantine en soutien, pour alléger la charge financière qui pèse sur des proches de détenu.es.
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