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DRÔME (26)  
Publié le 2 mars 2017 | Maj le 25 novembre 2021 | 1 complément

Insupportables, le tribunal de Valence et le Quartier maison centrale de sa prison.


Le 10 mars devant le TGI à Valence, solidarité avec les prisonniers-inculpés !

Le 27 novembre 2016, des prisonniers longues peines se sont révoltés au QMC du centre pénitentiaire de Valence, contre un enfermement toujours plus strict et sécuritaire. Le vendredi 10 mars 2017 à 14h, deux d’entre eux, accusés de dégradation et vol avec violence seront jugés par le tribunal de grande instance de Valence.

Le 6 janvier dernier, les magistrats de ce même tribunal ont déjà distribué un cumul de neuf années de prison supplémentaires à trois autres prisonniers -longues peines aussi- pour une première mutinerie qui avait eu lieu en septembre dans ce même QMC. Déjà des prisonniers avaient dérobé les clefs de matons, ouvert les cellules du QMC, détruit des caméras de vidéosurveillance et mis le feu à des matelas.

Ces peines sont supérieures aux peines que les mutins de Châteaudun se sont pris dans la bouche en 2013 (elles n’excédaient alors pas 18 mois pour ceux qui avaient été désignés comme meneurs). Bien supérieures encore aux peines de huit mois qui avaient été distribuées pour la destruction totale de la prison de Nancy en 1972, peines que les mutins d’alors qualifiaient déjà "d’insupportables". En quarante cinq ans, la pénalisation des révoltes sociales de prisonniers s’est considérablement accentuée et le TGI de Valence en donne une illustration de plus.

Insupportables, les magistrats de ce tribunal, qui pour mieux tirer à peines réelles, interdisent l’accès à une audience civile -donc publique-, aux personnes contrôlées, puis identifiées comme soutien potentiel aux prisonniers-inculpés. Le 6 janvier deux personnes avaient en effet été « retenues » à l’unité de garde à vue du commissariat de la Comédie pendant la durée du procès.

Insupportable, que les prisonniers soient jugés dans une salle toute entière acquise au point de vue des matons. L’AP avait, lors de cette audience de janvier, dépêché rien moins que son directeur régional.

Insupportables, ces avocats du barreau de Valence qui dans cette petite ville où tout le monde se connaît s’accommodent fort bien des pratiques d’intimidation des magistrats et vivent de défenses couchées qu’ils facturent aux prisonniers, transformés en « clients ».

Insupportable, le TGI de Valence.

Insupportable, le QMC de Valence.

Face à la justice, face aux syndicats de la pénitentiaire, l’Envolée appelle à soutenir publiquement les deux prisonniers de la deuxième mutinerie. Rendez-vous le vendredi 10 mars à 13h30, place du tribunal de grande instance de Valence pour témoigner de notre solidarité et ne pas laisser la justice poursuivre son méticuleux travail d’élimination sociale.

L’Envolée

En attendant, vous pouvez écouterl’interview de l’épouse de l’un des deux inculpés. Elle permet de comprendre le sort qui est fait aux prisonniers longues peines dans les QMC et les causes de ces révoltes dans celui de Valence.


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1 complément

  • Dur de rebondir suite aux propos de cette personne.

    Toujours du mal à entendre les matons dire qu’illes sont « au bout du rouleau », « qu’ils ne sont pas formés pour ce genre de centrale » alors qu’illes s’adressent à une femme qui vois son compagnon subir la violence carcérale tous les jours et qu’elle même se retrouve dans des situations super durs. L’impuissance d’être face à la personne qu’elle aime, de la voir souffrir, le tout séparé par du plexiglas j’imagine.
    Et elle devrai avoir de l’empathie pour les matons qui passent 8h/jour à animer la raison de ses souffrances ?
    Les matons on des syndicats à qui se plaindre, qu’illes les utilisent si illes sont si mal que ça dans leurs taule.

    La presse locale n’a évidement pas parlé des prisonniers tabassés par les ERIS et s’est contenter de dire que les prisonniers « avaient regagnés leurs cellules après l’arrivée des ERIS ».

    Aujourd’hui la violence de la prison est plus que jamais invisibiliser. Les prisonnierEs qui se révoltent ne sont plus des êtres en souffrance pousséEs à bout par les conditions de détention et par la prison elle même, mais des radicaliséEs qui nécessitent une répression plus dur encore.

    Comme le dis Mathieu Rigouste, le business du sécuritaire crée les conditions de sa propre expansion.

    Ouverture d’une porte de prison...fermeture d’une porte de prison...

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