Car jeudi Gaza est bombardé depuis plusieurs jours, et voit l’éléctricité coupée, l’eau arrêtée, le fuel refusé. Les hôpitaux sont à sec. Notre imagination nous mène vers ce qui risque d’arriver : la mort imminente de plusieurs milliers de personnes. Le siège, une horreur.
Le rassemblement est attendu par les forces de l’ordre Place du Peuple, qui quadrillent, contrôlent, découragent, amendent. Cependant une possibilité de se rassembler hors zone interdite apparait. C’est donc un énorme cercle qui se retrouve place Albert-Thomas ; il reprend en coeur « Enfants de Gaza, enfants de Palestine ! c’est l’humanité, qu’on assassine ! » et « Free Palestine ! ». Les vidéo-live de Palestine sur les réseaux sont accablants. Des personnalités, bientôt sans électricité, annoncent : « cela est peut-être ma dernière vidéo, aidez-nous ».
« Pas de place pour les antisémites ! » On entend hurler. Un jeune homme au T-shirt affichant « Soral a raison » est pris à parti. Soral est une personnalité politique du mouvement Egalité et Réconciliation, ami de fascistes à l’internationale, qui est ouvertement antisémite, masculiniste et homophobe. « Soit tu enlèves ton T-shirt et tu peux rester, soit tu t’en vas ». Face à son refus le ton monte. Il est chassé. « Il y a des fascistes dans toutes les cultures », peut-on entendre. Les médias assistent à la scène et reprendront les commentaires, de ces manifestants anti-racistes, contre l’islamophobie d’état et l’antisémitisme. Un activiste juif contre le sionisme est interviewé par TL7. Vos amalgames ne fonctionnent pas ! Faut-il se justifier...Le message est clair. La criminalisation des manifestations pour la Palestine n’a pas lieu d’être.
(image TL7)
« AHH ! Anti ! Anti-colonialiste ! » La foule se met en marche, spontanément, et parcourt les rails du tramway, face aux passant.es et des applaudissements. La nuit commence à tomber. « Tout le monde, déteste la colonisation ! », des slogans repris par des femmes venues seules, des familles complètes et une jeunesse alliée. « C’est un génocide, Gaza est une prison à ciel ouvert » dit un manifestant.
Au lieu de rentrer à Gaza, comme on le pensait en vue des positionnement des blindés de Tshal, l’armée israelienne, autour de Gaza, c’est par les airs que l’Etat israelien supprime toute vie confondue. Bâtiments et routes menant aux hôpitaux. « Il n’y a plus d’électricité, bientôt nous risquons de ne plus avoir de nouvelles », continue un manifestant. C’est une punition collective.
« De Mayotte à Gaza, Résistance ! » Plusieurs nouveaux slogans prennent voix. « Du Kurdistan à Gaza ! De l’Iran à Gaza ! » Des espaces révolutionnaires aux résistances légitimes sont à l’honneur. « De l’Arménie à Gaza ! » Car c’est bien un génocide aussi en Arménie, sur le plateau du Haut-Karabakh : l’état d’Azerbaïdjan a lancé une offensive, après un premier test en 2020. La dernière fois, c’était en en 1915, avec presque 1.5 millions de mort.es. Devant les yeux sliencieux des États internationaux. Le jour de l’attaque du Hamas, c’est le Kurdistan qui est bombardé par la Turquie.
« Israël assassin, Macron complice ! » C’est bien de la responsabilité de la France, qui soutient Israël et son gouvernement d’extrême droite. Un gouvernement français qui travaille à noyer toute visibilité à une résistance qui est pourtant multi-forme, criminalisant la solidarité : il apprend du gouvernement israëlien, qui en ce moment même, empêche toute manifestation contre la guerre sur son territoire.
Les bombardements doivent cesser !
Maintenant !
FREE PALESTINE ! Décolonisation !
RENDEZ-VOUS MERCREDI 18 octobre 18H à JEAN-JAURES pour continuer !
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