Ceux et celles d’entre nous qui ne vont pas assez vite, traînent des pieds ou ne peuvent pas s’industrialiser sont humiliés, suicidés ou reconvertis, ceux et celles qui refusent la disparition de leurs voisins voir se révoltent contre l’industrialisation, la dépossession de leurs activités, la précarisation de leur vie ou leur disparition programmée, sont envoyés en psychiatrie ou devant les tribunaux pendant que quelques autres se précipitent sur les terres de leurs anciens collègues et se vautrent dans le système industriel.
L’élimination du plus grand nombre devient socialement acceptable car elle est désormais rendue possible par la tromperie et la pression/répression qu’organisent les normes, notamment celles sanitaires et environnementales. Comme cela apparaît maintenant, ces normes ont pour réels objectifs d’accélérer et d’étendre l’industrialisation des vies et des savoirs, la fin des autonomies et modes de vie agricoles et d’habitat, et sapent les bases naturelles de toute vie, animale et végétale, qu’elles prétendaient protéger. Il s’agit d’adapter les marchés et les humains par des normes conventionnelles ou bio comme disent les gestionnaires, c’est à dire éliminer pour libérer des surfaces et des marchés pour concentrer
toujours plus les productions dans les mains de quelques requins et de contenir le vivant qu’il soit végétal, animal et humain.
Nous savons maintenant que les États, leurs administrations, et les industriels connaissent l’indignité et la violence que leurs réglementations, normes imposent désormais à nos vies agricoles, artisanales, ainsi qu’à la plupart des personnes, consommateurs ou vivriers voulant juste se nourrir ou habiter. Ceci afin d’étendre leurs pouvoirs, leurs profits et leur emprise sur tous les aspects de la vie tout en voulant que nous appelions cela progrès et modernité...
Les vies paysannes et artisanales n’ont jamais été un paradis mais une recherche, des observations, des expériences pleines d’erreurs et de trouvailles inégalées, transmises pour pouvoir vivre, se nourrir et habiter quelque part, ensemble et avec des animaux et des végétaux, sans tutelles extérieures...avant la colonisation industrielle.
Ces vies là ont de tous temps été stigmatisés, attaquées, pillées par les pouvoirs.
Nous sortons des illusions et du silence, nous ne leur donnerons pas nos vies et nous vous appelons à nous rejoindre.
PARLEZ-EN À VOS AMIS, COLLÈGUES... ET VENEZ NOMBREUX ET NOMBREUSES,
NOUS COMPTONS SUR VOUS LE 18 MAI.
Collectif contre les normes administratives et industrielles
voici le dépliant complet (recto verso) téléchargeable et imprimable :
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