
D’environ 2 000 au départ, le cortège a grossi à plus de 4 000. La Place du peuple est peine à craquer et saturée de son, la chorale peine à faire entendre sa voix.
On bout un peu sur place, le cortège se remet en marche. Un dispositif de flics et les menaces de la préfecture en amont empêchent tout accès au centre-ville : qu’à cela ne tienne le cortège remonte vers Beaubrun, où les cafés sont restés ouverts.

Il commence à faire chaud sous les masques et les costumes mais cela n’empêche pas certain’es de mettre le feu à quelques palettes en amont de Jacquard et une personne de péter le blindage en placo d’une banque sur la place (les agios du mois ne sont manifestement pas passés). Tout le monde remonte vers Le Clapier puis tourne à droite. Quelques buissons le long de la voie ferrée sur le boulevard urbain s’enflamment, ça réjouit les gamins. Un radar est cassé, les Gilets jaunes applaudissent. La fête costumée a encore grossi et remplit le boulevard de la Maison de l’emploi jusqu’au viaduc de la voie ferrée. Autour de 7Â 000 personnes sont là .

Arrivée à Carnot, une centaine de personnes passe les voies de tram en chantant. Soudain, les flics en embuscade sous le pont de la gare répondent à quelques jets de bouteilles par une salve de LBD et de gaz lacrymo. Même pas peur, la décapotable customisée et sonorisée (avec ou sans moteur ?) franchit le rideau de lacrymo et attend un bon moment que le gros de la manif brave le panache de fumée.

Quelques camarades sont blessé’es par les forces de l’ordre en embuscade.
On avance à proximité de la cité du design bien gardée (alors qu’elle a été exceptionnellement fermée aujourd’hui, tout comme les bibliothèques et services municipaux qui sont en congés forcés). Le cortège prend une petite rue vers le sud. Qui par la rue Neyron, qui par la rue Dupont, les foules se dirigent vers Châteaucreux.

Gazages devant la gare, gazages à Fourneyron, les gens se dispersent très vite devant la quantité de lacrymo (il en tombe sur les bagnoles, dans des parkings, etc, déclenchant des débuts d’incendies). Au milieu des gaz et des LBD, heureusement que les équipes de médics étaient là pour soigner les blessé’es. Bon an mal an, au moins un millier de personnes se retrouve et file vers Monthieu. Trop bien de voir arriver des groupes de manifestant’es quand on est esseulé et asphyxié !

De nouveaux guets-apens de flics planqués dans les rues adjacentes essaient régulièrement de scinder la manif. On arrive au rond-point de Monthieu et là , des fourgons de bleus bloquent toutes les issues. Les charges de flics dispersent violemment des groupes de manifestant’es qui se réfugient dans les résidences et les immeubles alentours. Un cortège est repoussé vers St Jean Bonnefond.

D’après la préfecture, 44 personnes ont été interpellées, et à 20h, le commissariat surchargé d’innocent.e.s commence à en relacher certain’es. 11 d’entre elleux seraient retenu.e.s en garde à vue. Nous n’avons pas d’informations exactes sur le nombre de blessé’es au cours de la journée. Contactez-nous si vous avez plus d’info et n’hésitez pas à partager d’autres récits de ce samedi enflammé !





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