Suite à l’expulsion du squat La Charade : occupation de la mairie de St Martin d’Hères

Lundi 23/06 à 16h, une cinquantaine de personnes ont occupé la mairie de S.M.H. Cette occupation faisait suite à l’expulsion du squat de La Charade, mercredi dernier. Les ex-habitantEs, amiEs et soutiens se sont installéEs dans le hall avec duvet, pique-nique, banderole et pistolets (à eau...) bien décidéEs à passer la nuit là . Ce fut l’occasion de lire deux lettres du maire Proby adressées à touTEs les habitantEs de S.M.H., l’une « justifiant » l’expulsion de la Charade, l’autre l’expulsion de genTEs du voyage installéES sur le campus.

Proby, Sarkozy même combat !

Au bout d’1h30, les élus qui (contrairement à leur habitude) ne se donnèrent même pas la peine d’envoyer un sous-fifre nous baratiner, décidèrent plutôt d’appeler trois cars de C.R.S. Les occupantEs de la mairie ont alors formé une chaîne humaine en criant des slogans contre les expulsions.

Après une sommation les C.R.S. ont chargé violemment (enfin, comme des C.R.S.) et ont fini par éjecter tout le monde dehors. Une manifestante qui a fait un malaise après s’être reçu un coup au ventre a été emmenée aux urgences où elle a eu 4 jours d‚I.T.T. Les manifestantEs sont alors parti défiler dans le quartier afin d’informer nos ex-voisinEs sur l’expulsion de La Charade et les méthodes de la mairie. Une confrontation a alors eu lieu devant le local du P.C. où un « communiste » nous a expliqué que le communisme et le capitalisme maintenant c’était pareil et qu’accessoirement il aimerait bien nous péter la gueule. Un bon stalinien couillu quoi ! La manif s’est finie devant la Charade murée, redécorée avec quelques slogans « la mairie préfère voir ses maisons murées plutôt qu‚occupées » et toujours « une expulsion = des ouvertures ! ».

P.-S.

une ex-habitante de la Charad

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2 compléments

silvain le 4/07/2003 à 23:10

est-ce encore necessaire de justifier les espaces feministes non-mixtes ? Il y a tant d’articles qui ont ete ecrits la-dessus...je suis mal place pour repondre a ta demande, je n’ai fait que communiquer le texte du squat La Charade, mais bon, en bref : ces femmes ont besoin d’avoir un espace ou elles peuvent discuter de leurs luttes, de l’oppression dont elles sont victimes au quotidien et c’est une chose qu’elles peuvent plus facilement evoquer entre elles. Ce n’est pas nouveau, loin de la, c’etait deja d’usage dans les annees 1920...Ce n’est pas de la segregation, juste une lutte parmi d’autres, inclue dans un ensemble de luttes coherentes contre le capitalisme, le patriarcat, le fascisme etc...
Le ;ieux c’est que tu demandes leur avis aux interessees, via La Charade.
A+
Silvain
sebgonzalo le 3/07/2003 à 22:18

C’est vrai que c’est assez surprenant vis à vis d’une mairie communiste d’avoir
ce type de recours.
Mais il y a une chose que je ne comprend pas,
il y avait semble-t-il dans ce squatt un espace féministe non-mixte,et là je ne saisis
pas vraiment le concept,je trouve ça vraiment trop radical et je trouve que c’est complètement contradictoire avec les idées que peuvent engendrer un tel lieu !

Comment faire partager un point de vue si l’on commence à faire de la discrimination ?

J’attend vos arguments pour me faire comprendre un peu mieux le concept d’espace féministe non-mixte...

Voir en ligne : au sujet de « La Charade » (article publié sur ce site)

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