Rien ne va plus et il n’y a plus de saisons : l’hiver n’a pas eu lieu (les GJ avaient même presque réussi à annuler noël) et le printemps a été confiné (entre les deux on avait quand même sorti à l’arrachée notre n°9)… alors c’est décidé, on mise tout sur l’été ! Voici le Couac n°10, celui qui vous parle du monde d’après avec la grinta du monde d’avant.
Et quoi de mieux pour démarrer une nouvelle ère qu’un bourgeon, plein de sève et de vie, une maison des peuples, trop vite attaquée de bleus mais dont le goût plane toujours et s’entretient du côté des Ursules. On en parle en brèves, avec d’autres trucs qui n’ont rien à voir (page 4).
Après, bien entendu, ce numéro post-confinement est plein de ce qui a fait et défait nos vies durant ces trois derniers mois. Car, pendant que nos gouvernant.e.s jouaient avec notre santé, en bas ça turbinait tout azimut, pour faire face à la galère. Comme on dit aux brigades de solidarité : « seul le peuple sauve le peuple » (page 42), et ça marche pour le covid comme pour les faf. Au planning familial, c’était plutôt gestion de crise par téléphone pour accompagner les femmes ayant besoin d’une IVG, l’occasion pour nous de revenir sur le rôle et les postures de cette association (page 32).
Dans tout ce binz, certain.es ont trouvé le moyen de mettre un peu de beau dans leurs masques (page 30), ou n’ont pas eu le choix que de balancer des mots en vrac pour déconfiner leur poésie (page 53).
Au vrai, dans cette salle histoire, c’est quand même surtout de notre santé dont il a été question, celle de nos têtes et de nos corps, celle des soigné.es et des soignan.tes. La santé, c’est donc le thème du dossier de ce n°10. Lecteur.trice tu y retrouveras quelques nouvelles de l’hôpital, où les soignant.es n’ont pas tou.tes goûté de la même façon les applaudissements de 20h (page 14) et où les gosses payent les pots cassés d’une pédopsychiatrie abandonnée (page 20). Tu liras aussi qu’en dehors de l’hôpital, les soignant.es, bien qu’oublié.es par l’État, ont su s’auto-organiser (page 24). Et pour finir, on a causé RDR et santé communautaire avec deux associations stéphanoises-qui-lâchent-rien et qui font de la santé un outil d’éducation populaire, où la réduction des risques peut s’envisager sans contrôle ni pénalisation (pages 25 et 36).
Comme toute sale histoire qui n’en finit pas, le déconfinement a suivi le confinement. C’est à dire que, ouais, il a bien fallu faire repartir l’économie. Et pour ça, quoi de plus logique que de réouvrir les écoles, dans le chaos feutré des administrations (page 11). Mais il a aussi fallu faire ressortir la colère, et les manifs ont réouvert aussi, dans le sillage masqué du comité Traoré (page 6). Et comme malgré tous nos efforts le monde d’après ressemble affreusement au monde d’avant, on a ressorti notre meilleure équipe de reporters, un peu rouillée mais toujours sans peurs, envoyée aux portes de la ville, là où service public rime avec grand projet inutile (page 46).
Pour finir, on ne pouvait pas vous laisser sans vos jeux de l’été (page 51). Le ou la gagnante remportera un wd sous le soleil du Havre avec Edouard Philippe, futur retraité de la politique.
Sot Maire :
Panser la santé :
- L’hôpital se fout bien de la charité
- Hep , la marmaille !
- « C’est un monde qui s’écroule »
- Ni la santé ni la maladie ne s’arrêtent aux murs de l ’ hôpital
- Réduction des risques en période de covid
- Une histoire de masques
- « Comment vont faire les galériens ? »
- Avorter en 1979, 2013, 2020
- La santé publique communautaire
- Brigades de solidarité
Hors dossier :
- Brèves
- # manif 42
- Mise au poing. Mise au clair
- Ré-ouverture des écoles
- Zéro pointé.
- 24h à Bouthéon
- On est enfermé.e.s dedans
- Maux croisés de la bonne santé
Compléments d'info à l'article