"J’ai été reçu à Matignon pour une rencontre avec le Premier Ministre, pour discuter ensemble de notre nouveau point de vue concernant le dossier A45.
Bien que l’ensemble du dossier soit complet et qu’il ne manquât plus que la signature du Gouvernement, ce dernier, depuis sa prise de fonction en mai dernier, s’est fort heureusement refusé à le clore définitivement, et ce pour des raisons budgétaires notamment. Convaincus par les arguments des opposants, nous affirmons ensemble aujourd’hui en reconnaître l’inutilité pour le bassin stéphanois .
Il est désormais admis par tous que ce projet aurait fortement nuit à la qualité de vie des habitants de Saint-Étienne Métropole et au-delà de tout le département de la Loire et de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les collectivités locales, dont les deux présidents, Bernard Bonne et Laurent Wauquiez ont aussi parfaitement compris le caractère nuisible de cet équipement, se seraient inutilement endettées aux côtés de Saint-Étienne Métropole, en apportant le financement de la subvention d’équilibre pour cette autoroute du passé.
Le Premier Ministre m’a donc annoncé l’annulation du projet. Cette décision est dictée entre autres par le motif de trouver une réponse aux budgets des précédents gouvernements entre 2012 et 2017.
Mais le Gouvernement, afin de corriger les erreurs du passé, a surtout pris cette décision pour assurer l’avenir de tous et toutes, avec l’abandon d’un équipement polluant et bruyant qui aurait vu le passage de plus de 70.000 véhicules à moteur par jour, et nous aurait encore plus enfermés dans notre dépendance au tout-automobile. Ainsi le Président de la République propose de construire l’avenir de la France, délivrant de ce lourd fardeau les générations futures.
Il entend également promouvoir un nouveau dialogue constructif avec les collectivités territoriales, en entamant notamment un virage, radical là-aussi, de décentralisation massive à tous les niveaux de pouvoir. On aurait entendu parler aux plus hauts niveaux, entre autres, de la fin de l’Etat autoritaire et directif, de décroissance et de sobriété, de transmission de « tout le pouvoir aux communes ».
Nous ne pouvons que nous réjouir, que l’exécutif par sa décision cesse de jouer avec l’avenir de la région stéphanoise, au moment même où il semblerait que de grands changements de volonté politique ouvrent des perspectives futures des plus fécondes.
Le moment étant aux annonces solennelles, j’ajoute également que : dès le 11 octobre prochain, avec Bernard Bonne et Laurent Wauquiez, nous démissionnerons de toutes nos pompeuses fonctions, de nos titres et privilèges, pour défendre enfin, à égal de tous et toutes, une vraie démocratie locale, autogérée, écologique et émancipatrice, libérée des injonctions marchandes.
Aussi, d’ici là, j’en appelle à tous les Stéphanois, à tous les acteurs associatifs, qu’ils soient culturels, éducatifs, sportifs , au-delà de tous les clivages pour s’engager pour de bon dans ces changements profonds.
Bisous".
Gaël Perdriau
Futur ex-Maire de Saint-Étienne
Futur ex-Président de Saint-Étienne Métropole
Ce serait beau, hein ?
Fin de l’A45, vie magique !
Compléments d'info à l'article