En cette date symbolique, nous commémorons nos mort-es et exprimons notre rage face aux violences patriarcales qui continuent de détruire nos vies.
Notre lutte féministe est une lutte contre tous les systèmes d’exploitation et de domination. Par conséquent, notre lutte est anticapitaliste, anti-raciste, contre l’islamophobie et l’antisémitisme et antivalidiste. Face aux politiques toujours plus répressives et paternalistes, notre lutte est solidaire des travailleur-euses du sexe. Elle se doit également d’inclure les enfants qui subissent la domination adulte, qu’elle soit physique, verbale, institutionnelle ou sexuelle, trop souvent oublié-es des combats.
Notre lutte féministe est une lutte contre la transphobie et contre toutes les personnes qui cherchent à exclure les personnes trans de nos espaces de lutte (les TERFs). Nous nous révoltons aux côtés des personnes trans pour notre autonomie reproductive et contre le pouvoir que l’Etat, les médecins et les psychiatres s’arrogent sur nos corps et nos vies. Au lendemain de la journée du souvenir trans, nous pensons à nos sœurs disparues qui ont lutté et à toutes celles qui continuent de se soulever face aux violences du patriarcat cisgenre hétérosexuel. Les médias sont complices de la diffusion de la transmisogynie. Nous sommes solidaires de tous les actes qui s’opposent à ces transphobes et à la diffusion de leurs idées fascistes.
Notre lutte féministe est une lutte contre l’État et sa domination. Contre cet État colonial qui réprime violemment les insurrections dans ses propres territoires colonisés (en Kanaky, Martinique, Guadeloupe, à la Réunion), qui soutient le génocide en Palestine et qui participe aux guerres à travers le monde en vendant toujours plus d’engins de mort. Contre cet État raciste qui cherche à instrumentaliser nos luttes en ciblant les personnes racisées et les migrants pour légitimer ses politiques migratoires toujours plus fascistes et meurtrières. Face à ces discours et à ses lois, nous luttons pour l’abolition des frontières et des centres de rétentions administratives (qui sont des prisons pour étranger-es). Nous refusons que nos luttes féministes soient instrumentalisées par l’État pour maintenir son pouvoir et agir pour ses propres intérêts, jamais les nôtres.
Notre lutte féministe est une lutte anticarcéral et contre toutes formes d’enfermements que ça soit en prison ou en hôpital psy. Contre les discours de certaines féministes qui demandent toujours plus de répression, nous luttons pour l’abolition de la police, de la justice et de la prison. Ces institutions ne pourront jamais être nos alliées et participer à notre émancipation. Elles servent à maintenir l’ordre social et l’exploitation capitaliste en ciblant toujours les mêmes : les pauvres, les personnes racisées, les étranger-es, les travailleur-euses du sexe. Celles qui voudraient faire reconnaître les violences vécues font face à la violence de la police et de la justice patriarcal qui dissèquent leurs vies, mettent en doute leurs récits et les dépossèdent de leurs choix. Les violences sexuelles et sexistes y sont vues comme des actes isolés et ce système ne remet pas en cause la culture du viol et les rapports de domination.
Loin de prendre en compte les demandes et besoins des femmes et des minorisé-es de genre, ces institutions cherchent à les contrôler, à les psychiatriser et les incarcérer lorsqu’ielles sortent des normes ou qu’ielles osent se défendre et rendre les coups.
Enfin, nous appelons à se responsabiliser pour ne plus déléguer ces questions à des institutions extérieurs. Réagissons quand nous sommes témoins de violences sexistes et/ou sexuelles, nommons-les et dénonçons-les (ce n’est pas parce que ton ami en est l’auteur que ce n’est pas une agression ...). Réfléchissons collectivement pour nous emparer de ces questions en dehors du système carcéral.
Pour que la peur change de camps organisons la riposte collective. La nuit du 25 novembre, ensemble reprenons la rue où nous porterons nos cris de colère et notre résistance. Révoltons nous pour nos vies, pour celles qui ne peuvent plus, et pour un monde libéré de toutes dominations et exploitations.
Pour illuminer notre lutte, viens avec ta lumière ! (lampe torche ou frontale, guirlande lumineuse, ...)
Rendez-vous à 18h30 à Place du Peuple
INFOS PRATIQUES :
Des masques, bouchons d’oreilles, casques anti-bruit et gel hydro-alcoolique seront disponibles ainsi que les versions imprimées des prises de paroles et plan de la manif
Espace enfant à la bourse du travail dès 18h
Compléments d'info à l'article