D’emblée, si les enjeux d’une telle question reflètent un caractère éminemment politique, le logement doit être ancré - pour comprendre les mécaniques qui y sont associées - au sein d’un champ de réflexion plus vaste, celui de l’espace. En l’associant à la question d’échelle, il est à mettre en perspective avec l’espace vécu et la notion de territoire.
La question de l’espace est un point central de l’organisation et du fonctionnement de la société. Sa transformation et sa planification, portées par l’idéologie dominante de la classe dirigeante, sont des outils de contrôle territorial donc économique et social, et en ce sens politique. Le logement, n’y échappe pas !
Perçu comme l’un des besoins fondamentaux dans la vie des êtres humains, (se nourrir, se vêtir, se loger) ce besoin inhérent à la condition d’existence humaine concerne à priori chacune et chacun d’entre nous.
Pour autant cette question essentielle - mais tellement accaparée par les élites qu’elle en devient sclérosée - semble toujours plus déconnectée d’une population, qui a fini par renoncer (mais sans abdiquer) sous le poids des institutions et de leur novlangue officielle à avoir prise avec l’espace dans lequel elle évolue.
Afin de poser les bases de nos échanges, il sera question de revenir brièvement sur l’histoire de l’action publique sur le logement et l’évolution de ses formes du XIXe à aujourd’hui. Ces éléments permettront de comprendre comment il s’est « libéralisé » dans une idéologie l’inscrivant dans une logique de concurrence. Par la suite, il s’agira de se défaire des idées « reçues » véhiculées par les discours dominants, avant de questionner les alternatives, résistances et futurs souhaitables.
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