Lu sur Comme des fous
Les réponses à nos différentes luttes sont inégales, lorsqu’il y a réponse. Des embauches en CDD par-ci une avance budgétaire par-là … Mais les ARS ou Agnès Buzyn, ministre de la Santé, ne reconnaissent jamais la spécificité de nos pratiques et le traitement singulier qu’elles impliquent. Nous, intervenants en psychiatrie, nous sentons régulièrement méprisés face à une telle incompréhension.
Et surtout, les patients et leurs familles subissent. Ils n’ont aucune prise sur la tournure que prennent leurs soins et accompagnements. Les hospitalisations s’allongent et deviennent délétères dans des services sur-occupés, avec du personnel en sous-effectif et débordé par des tâches administratives et logistiques. La parole, qui devrait être le premier outil de soin à l’hôpital psychiatrique, se défait…
Dans la cité, malgré nos avancées sociétales visant à déstigmatiser la souffrance mentale, le patient trouve difficilement une place. Alors que les discours en vogue appellent à l’inclusion, le lien social est de plus en plus difficile à maintenir et à favoriser autour des personnes fragiles psychiquement. Le manque de moyens des structures extra-hospitalières mais aussi des dispositifs de soutien dans le champ social précarise de plus en plus tous ceux qui peuvent pourtant vivre hors des murs de l’hôpital, malgré leurs vulnérabilités.
C’est à partir de ces constats et renforcés par la convergence de nos luttes que nous, personnels des hôpitaux psychiatriques, patients, familles, amis et citoyens, lançons cet appel à nous mobiliser pour une journée nationale de la psychiatrie.
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