Ce mardi 5 décembre, Eric Zemmour a officiellement annoncé la création du Groupe de Sécurité de Reconquête. L’officialisation d’un service d’ordre déjà existant, selon Stanislas Rigault, porte parole de Reconquête, est un moyen de montrer une reconnaissance aux bénévoles qui forment ce groupe et prennent des risques.
À l’heure où des groupuscules d’extrême droite se structurent à travers la France pour mener des « ratonnades », on est en droit de s’interroger sur la composition de ce service d’ordre et ses visées. Alors que la campagne européenne a été officiellement lancée le 1er décembre, le GSR a pour objectif de « protéger les militant.es de Reconquête » soi-disant « violenté.es » et de « sécuriser les meetings ». Rappelons à ce sujet que lors du meeting de Zemmour à Villepinte pour les présidentielles de 2021, les Zouaves de Paris tabassèrent des militant.es de SOS Racisme sous l’oeil complice du staff de Reconquête.
Il n’y a pas à faire preuve de beaucoup d’imagination pour imaginer ce qui va attendre les militant.es qui, dans de nombreuses villes de France, ont plusieurs fois réussi à perturber les interventions de Zemmour et ses idées nauséabondes.
Un pas après l’autre, l’extrême droite se déploie dans le paysage politique et dans la rue. Ses idées sont désormais entendables dans les médias et les débats et sa violence peut s’exercer librement dans la rue comme en politique sans que rien ne soit fait par les autorités pour la contrer. Nous savons que ce ne sont pas des dissolutions de groupuscules qui vont ralentir la menace.
Il est toujours bon de rappeler qu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, tant en Italie qu’en Allemagne, ces mêmes groupuscules minoritaires subjuguèrent les démocraties en profitant des crises et en usant de la violence contre leurs opposant.es.
La lutte antifasciste doit en conséquence rester vigilante et s’apprêter à tenir bon face à la menace brune qui s’épaissit de jour en jour.
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