Transgénique pour tous !
Dans la lutte contre le génie génétique menée en France depuis le sabotage de Nérac en 1998, certains ont su faire le lien en paroles et en actes entre la critique des OGM et celle de l’organisation sociale qui les a produit, pour remettre en question les fausses évidences d’un « destin technologique » inéluctable, du contrôle et d’une artificialisation de la vie biologique.
On va en prison pour cela.
D’autres, les citoyennistes ont noyé la critique des OGM et ce qu’elle implique dans un consumérisme poujadiste anti-« malbouffe ».
Martelant que « le monde n’est pas une marchandise », ces confusionnistes évitent soigneusement de critiquer la marchandise dominante, source de toutes les autres : le travail.
Ainsi, ils refusent de critiquer la fonction même du chercheur, préférant défendre la « bonne » recherche d’État contre la « mauvaise » recherche privée. Comme si, au moins depuis Hiroshima, sans parler des conséquences durables de Tchernobyl, la recherche n’avait pas contribué à créer un monde scientifiquement
dévasté. Aveuglés par leur succès médiatique, les citoyens-spectateurs regardent
maintenant apparaître le monde du tout-transgénique qui, depuis le début, se profilait derrière les OGM. Pathétiques, ces croisés de la servitude active assistée par ordinateur en appellent encore une fois à l’État pour discuter de la couleur du collier et de la longueur de la chaîne.
CONDAMNÉ À 6 MOIS DE PRISON FERME pour avoir détruit des chimères transgéniques (dans une usine de Novartis, à Nérac, et dans une serre du CIRAD ˆ Centre international de recherche agronomique pour le développement, à Montpellier), René Riesel a été incarcéré à la prison de Mende le 1er décembre 2003. Il a refusé de quémander une quelconque grâce présidentielle et tout aménagement de peine [1].
Il est en prison mais il s’obstine (chanson populaire).
Quelques ennemis du meilleur des mondes
c/o ACNM BP 178 ˜ 75967 Paris CEDEX 20
Feu vert pour les OGM
Prison pour René Riesel
René Riesel n’est pas syndiqué à la Confédération Paysanne ; il est défavorable à la mise en spectacle des luttes par la Gauche citoyenniste ; il ne se berce pas de l’illusion qu’on puisse durablement utiliser les medias contre le système de domination qu’ils servent ; bref René Riesel, aussi lourdement condamné en France que José Bové, ne peut ni ne veut compter sur les mêmes appuis que ce dernier pour éviter une catastrophe personnelle.
Notre soutien ne doit pas lui manquer : faîtes connaître son combat, qui est aussi le notre, et le prix qu’il paye, car il paye pour nous tous.
Pour lui écrire, vous pouvez adresser vos courriers à l’adresse suivante :
René RIESEL
Maison d’Arrêt
37 chem Séjalan
48000 MENDE
Vous pouvez joindre à vos courriers des revues, des timbres pour qu’il puisse écrire, etc.
Des militants CNT AIT de Millau / Paris, à partir d’un texte de la CNT AIT 30
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