Une nouvelle procédure d’expulsion avait été lancée la semaine dernière et laissait planer quelques jours de répit avant le jugement du coté du parc. Pourtant, dès ce matin, des policiers sont venus encercler puis abattre une première cabane située à une vingtaine de mètres de hauteur dans un platane dont le tronc était situé était situé à l’intérieur du périmètre déjà conquis par la mairie pour le chantier. La police a profité de l’absence des occupant-e-s de la cabane, estimant les riques d’expulsion mineurs à ce moment là.
Protégé par quelques dizaines de CRS, les entreprises mercenaires de la mairie ont ensuite procédé à l’abattage des divers arbres situés à l’intérieur du chantier. Du coté du parc les un-e-s s’apprêtaient en hauteur à défendre leurs arbres, tandis que l’alerte était donnée au sol. Rapidement, une centaine de personnes vint faire pression sur la police et les bûcherons, et tenter d’empêcher l’abattage. Sur un deuxième front, une palissade fut abbatue et une soixantaine de personnes réussirent à s’immiscer à l’intérier du chantier. La police était là sur son terrain : pas de cabanes à 20 metre de haut, pas d’ambiguité quand au fait que l’espace était encore public ou non. On lâche donc les CRS jusqu’ici tenu en bride, (trois mois ; c’est déjà une victoire) et c’est la curée... Gaz lacrymogène, matraques et menottes, la police explose de sa rage contenue, militant-e-s octogénaires, occupants des arbres, vieille grand mère qui hier encore apportait le café du matin, le rouleau compresseur n’a pas d’yeux, les coups pleuvent sur la petite foule, qui tranquillement, s’était dispersée en petit groupe de personne assises ou couchées sur le terrain, entendant par là retarder les travaux. et manifester leur mécontentement. Mais les gent-e-s sont gazé-e-s et frappé-e-s sans avoir eu le temps de se relever. Le bilan est lourd ; trois blessé-e-s sont conduit à l’hopital, l’une d’elleux attendait encore une échographie ce soir, (on craint une hémorragie interne). Trois personnes sont en garde à vue, dont l’une tabassée lors de son arrestation. Hier encore, un grand repas de quartier et de solidarité avaient réuni des centaines d’adultes et enfants sur le parcs. L’ambiance des prochains jours s’annonce plus tendue. Il est maintenant possible que l’expulsion des autres maisons dans les arbres arrivent dès demain matin à 5 heures.Mais déloger quelques dizaines de personnes située-e-s à 10 ou 20 mètres de hauteur et préparé-e-s à résister risque d’être uneopération difficile et coûteuse. Tout-e-s les personnes solidaires sont appelé-e-s à venir sur le terrain et à y établir un campement au sol pour les prochains jours, ainsi qu’à trouver divers moyens utiles pour empêcher les travaux et l’expulsion. Il semblait hier encore que des magouilles politicien-ne-s aient pu retarder l’expulsion (l’UMP et donc le préfet ont semble-t-il pu s’accomoder un temps d’une lutte minant la mairie PS de grenoble). Il est maintenant très clair que, lorsque il s’agit de briser des mouvements de résistances qui échappent aux cadres institutionnels vérouillés, Gouvernement et Mairie, PS et UMP, finissent toujours par se réconcilier et se retrouver du même coté de la barrière. Avec les diverses entreprises qui attendent des millions de la construction d’un stade de foot géant à grenoble à la place du parc mistral.
Il est possible et encouragé, notamment si vous n’habitez pas sur grenoble, de protester par des envois de faxs et coup de téléphone à la mairie de grenoble et à la préfecture.
La prefecture : 04 76 60 34 00, 04 76 60 48 94 Fax (Mr le Préfet) 04-76-44-68-00 Adresse. Mr le Préfet, 12 place de Verdun, 38 000 Grenoble
Mairie de grenoble : tel : 04 76 76 36 36 - fax : 04 76 76 39 40 la Metro (communautée urbaine de grenoble) : tel : 04 76 59 59 59 ou 04 76 43 49 89 - fax : 04 76 42 33 43.
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