La thématique du festival Avatarium s’articule autour de la notion de Liberté.
Libres ? Des institutions étatiques telles que la police ou la justice sont sensées être garantes de la liberté de chacun. Certains s’interrogent sur leurs pratiques. Etant à la fois producteurs de normes et de sanctions en cas de déviance, l’objectif est de questionner le rôle de ces institutions dans les processus de contrôle social. Le collectif Panik, qui est actuellement en train de finir un film sur l’analyse des pratiques et des discours sécuritaires, proposera une discussion sur ces questions à la suite de la projection d’un documentaire intitulé « Des gens comme nous ». Ce documentaire, à propos des violences policières à Saint Denis, a été réalisé l’année dernière par Françoise Davisse et des membres du comité pour les droits, la justice et les libertés. Eric Blondin, gardien de la Paix, membre du Syndicat de la police nationale interviendra à 16H30, AVANT la projection.
D’où vient cette étrange pratique et le curieux projet d’enfermer pour redresser, que portent avec eux les Codes pénaux de l’époque moderne ? Un vieil héritage des cachots du Moyen Age ? Plutôt une technologie nouvelle : la mise au point, du XVIe au XIXe siècle, de tout un ensemble de procédures pour quadriller, contrôler, mesurer, dresser les individus, les rendre à la fois « dociles et utiles ». Surveillance, exercices, manoeuvres, notations, rangs et places, classements, examens, enregistrements, toute une manière d’assujettir les corps, de maîtriser les multiplicités humaines et de manipuler leurs forces s’est développée au cours des siècles classiques, dans les hôpitaux, à l’armée, dans les écoles, les collèges ou les ateliers : la discipline. Le XVIIIe siècle a sans doute inventé les libertés : mais il leur a donné un sous-sol profond et solide, la société disciplinaire dont nous relevons toujours
Michel Foucault, extrait de « Surveiller et Punir », 1975"
programme complet du festival :
http://www.avataria.org
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