Durcissement du seuil de l’ouverture des droits au chômage.
Actuellement, pour avoir le droit au chômage, il faut travailler au minimum 4 mois sur une période de 28 mois, mais avec cette nouvelle réforme à partir du 1er novembre, il faudra travailler 6 mois sur une période de seulement 24 mois.
Ce durcissement priverait, selon les premières estimations, 300 000 personnes sans emploi de l’assurance chômage. Rappelons que les personnes les plus touchées dans ce genre de réformes sont les femmes, les jeunes et les seniors.
Mais ce n’est pas tout ! Quand la période de droit au chômage est terminée, il faut aujourd’hui travailler 1 mois pour que cette dernière se renouvelle. Si le gouvernement macronien arrive à faire passer la reforme, et ils y arrivent souvent, il faudra désormais travailler 6 mois pour enfin pouvoir retoucher son allocation chômage.
Dégressivité des indemnisations, bientôt pour tout le monde ?
Dans cette réforme un autre point fait réagir : au bout de 6 mois d’indemnisation, les 10% de chômeurs les plus rémunérés verront leur indemnités chômage baisser de 30%. Cela s’appliquera dès mai prochain.
Ce point provoque, chez les personnes privées d’emploi, la peur que cette dégressivité s’étale à l’ensemble des chômeurs dans quelques années, y compris les plus précaires.
D’ailleurs, le MEDEF a déjà demandé une baisse des charges patronales après l’annonce de cet article.
Nouveau mode de calcul des indemnités
A compter du 1er avril prochain, un nouveau mode de calcul des indemnités sera mis en place. Ces indemnités seront désormais calculées sur le revenu mensuel de travail et non plus sur les seuls jours travaillés comme c’est le cas depuis une quarantaine d’années.
Donc, en gros, les personnes travaillant 1 jour sur 2 verront leurs indemnités divisées par deux et il en va de même pour les personnes travaillant 1 jour sur 3 (divisé par trois), etc...
La CGT nous rappelle que si ce mode de calcul était mis en place, les indemnités des intermittents ne dépasseraient pas les 600 euros par mois.
Conclusion
Nous aurions pu vous parler aussi des grands moyens que cette réforme donne à Pôle Emploi, ou encore des 14 000 personnes qui meurent chaque année du chômage et du travail précaire (dépressions, suicides, etc.).
Grâce au chômage et à ce genre de réforme, le patronat en profite pour précariser les emplois, en les sous-payant de plus en plus, et dans des conditions dignes de Germinale.
Si vous voulez creuser le sujet, nous vous invitons à lire le très bon article de Mediapart sur le sujet.
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