Un étudiant de Nanterre qui observait la scène a été arbitrairement interpellé par les vigiles, puis livré à la police et placé en garde-à -vue pendant quatre heures.
La présidence de Nanterre assure et assume, depuis 5 ans, un tournant sécuritaire historique. Sa volonté de pacifier, de nettoyer le campus, d’en faire « un campus à l’américaine » n’a d’égal que sa détermination à appliquer les réformes facilitant la marchandisation de l’éducation, des savoirs et de la culture.
Cela nécessite la surveillance et le contrôle de tous par des vigiles toujours plus nombreux et zélés. Cela nécessite la mise en place d’un lourd dispositif de caméras de vidéosurveillance illégales (car non signalées). Cela nécessite, de contrôler l’espace par des barrières physiques imposées aux étudiants et au personnel. Cela nécessite, enfin de contrôler les esprits et faire de l’université un lieu (comme tout autre lieu dans notre société) entièrement dédié à la sacro-sainte consommation - ici, de savoir et de culture.
Cela implique la mort de la vie étudiante.
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