Sous prétexte de contrôle de papiers, et parce que leur seule présence est interprétée comme du racolage, les travailleuses de Belleville se voient physiquement immobilisées, les photocopies de leurs papiers déchirés, leurs visages pris en photo, et subissent des menaces d’expulsion.
Certaines se voient même re-contrôlées à peine quelques secondes après s’être fait déchirer les photocopies de leur papiers, par le même policier, qui peut ainsi arguer que la travailleuse n’a pas de papiers…
Ces contrôles ont essentiellement lieu Boulevard de la Villette et rue de Belleville, mais les policiers suivent également les travailleuses du sexe qui essaient d’aller dans des rues plus éloignées.
Cette pression peut même aller jusqu’à un stationnement de véhicule de police à côté du Bus de prévention de Médecins du Monde qui distribue des préservatifs aux travailleuses.
Ce harcèlement a déjà des effets catastrophiques, puisqu’elles n’ont pas pu travailler depuis plusieurs jours, et n’ont donc plus les revenus suffisant leur permettant de vivre ou de manger.
Le STRASS et Les Roses d’Acier, collectif des travailleuses du sexe de Belleville, exigent l’arrêt immédiat de ce harcèlement policier qui sert les intérêts racistes et la volonté de nettoyage des rues du quartier : les travailleuses du sexe doivent pouvoir circuler librement dans la rue, et demandent le droit de vivre.
Le communiqué sur le site du STRASS
Harcèlement policier à Belleville : témoignages
Plus d’info sur le STRASS - Syndicat du Travail Sexuel - : ici
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