Depuis le 7 octobre, la guerre israélo-palestinienne refait surface sur le devant de la scène internationale, alors que l’apartheid subi par les Palestinien·ne·s et les meurtres ciblés quotidiens sur les populations orchestrés par la colonisation de l’entité sioniste n’ont jamais disparu depuis 75 ans.
Pendant tout ce temps, les gouvernements successifs de l’État d’Israël ont tout fait pour priver de libertés, de territoires et de dignité le peuple palestinien, en réprimant en parallèle tout·e·s partisan·e·s d’une décolonisation active pour mettre fin aux prisons à ciel ouvert créées par les politiques sionistes.
L’intervention de ces derniers jours, de différents groupes armés depuis la Bande de Gaza, n’est qu’une suite logique d’une guerre qui a déjà trop duré, et l’une des conséquences malheureuses de l’impérialisme de l’État israélien, qui s’obstine aujourd’hui dans une logique génocidaire en but de représailles.
À l’heure actuelle et depuis maintenant quelques années, c’est l’extrême droite et les suprémacistes israélien·ne·s qui détiennent toutes les clés du pouvoir politique et militaire.
Un phénomène de sur-militarisation et d’expansion massive des colonies s’est opéré de ce fait : avec l’armement des colons, des expulsions violentes, notamment en Cisjordanie, et des conséquences d’aggravation des conditions de vie des Palestinien·ne·s. Une extension possible tant par l’idéologie raciste de ces milices de colons que par le cadre du maintien de la production capitaliste qui mène à un épuisement croissant des ressources naturelles. Un blocus sur Gaza s’opère depuis 2007, rendant ce petit territoire invivable : une prison à ciel ouvert. Cet espace, dont 50% de la population est mineure, manque de tout et dépend du bon vouloir d’Israël et de son allié en Égypte, leur laissant un droit de vie ou de mort sur la population.
Pourtant, les initiatives de protestations, dans ce contexte, se sont multipliées dans la région. La population palestinienne, réfugiée ou soumise à une restriction de déplacement sur ses territoires occupés, a mis en place de nombreuses méthodes de lutte multiforme. Une grève générale historique le 18 mai a été suivie au-delà de la ligne verte, la première depuis 1990. Au sein même des frontières israéliennes, le mouvement décolonial s’est renforcé, mêlant Israélien·ne·s et Palestinien·ne·s. Le 4 octobre, des milliers de femmes palestinienne·s et israélienne·s ont marché ensemble pour l’arrêt des hostilités. Systématiquement, ces mouvements d’opposition au mouvement sioniste sont réprimés et invisibilisés au Proche-Orient comme en Occident. De ces convergences palestino-israéliennes, des voix communes émergent : il ne peut y avoir de paix sans décolonisation. La paix avant tout. L’autodétermination des peuples via un territoire libéré de décisions d’ingérences est nécessaire ; une libération de l’impérialisme.
Aujourd’hui, dans cet état de guerre, la priorité est l’arrêt immédiat des bombardements : la population n’a plus d’eau ni d’électricité. C’est un danger imminent qui dessine un processus génocidaire.
C’est pourquoi, nous, Stéphanois·es en opposition à un gouvernement français dans l’inaction totale face à l’urgence humanitaire à Gaza et au cautionnement des pays occidentaux face aux crimes de guerre de Tsahal, nous nous organisons pour construire nos propres canaux de solidarité.
Nous appelons à une grande collecte d’urgence d’affaires médicales, d’hygiène et de vivres (au conditionnement adapté) ce samedi. Suite à cette collecte, s’ensuivra un rassemblement pour manifester le soutien à la cause palestinienne.
Mobilisons-nous nombreu·se·s !
Au-delà de nos deuils, c’est ensemble que nous nous organisons, car il y a urgence.
- COLLECTE HUMANITAIRE POUR GAZA
Le samedi 21/10 - 16h/18h Bourse du travail de Saint-Étienne
BESOINS : Affaires médicales/Médicaments/Affaires d’hygiène/ Vivres (conditionnement adapté) - RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AU PEUPLE PALESTINIEN
18h Bourse du travail
Compléments d'info à l'article