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SAINT-ÉTIENNE  
Publié le 10 mai 2005 | Maj le 13 mai 2020

STOP à la répression du mouvement lycéen


La CNT éducation 42 appelle les parents et les personnels de l’éducation à rejoindre la mobilisation des lycéen.ne.s pour :
- l’abrogation de la loi Fillon
- l’arrêt des violences policières et l’abandon de toutes les poursuites judiciaires engagées contre les lycéen.ne.s.

Rassemblement Jeudi 12 Mai à 10h devant l’inspection académique de Saint-Étienne.

Depuis plusieurs semaines, le mouvement lycéen, chaque jour donné pour moribond, montre au contraire une réelle combativité face à la répression, aux menaces du ministre, au silence des médias et la proximité des périodes d’examen. Les actions de blocages, les occupations et les manifestations continuent sans être toujours annoncées ni attendues. Elles traduisent à la fois le profond mécontentement et les inquiétudes des lycéen.ne.s quant à leur avenir.

La thèse de la manipulation extérieure colle mal avec ce mouvement multiforme. Les lycéen.ne.s montrent au contraire une grande autonomie. Leur détermination et leur maturité sont à la mesure de leur connaissance des enjeux de la loi Fillon et de la politique éducative menée depuis trois ans par le gouvernement Raffarin.

Alors que le gouvernement et son ministre de l’Éducation refusent d’entendre les exigences portées par le mouvement rassemblant personnels de l’Éducation Nationale, parents et lycéen.ne.s, le recours systématique à la force pour faire rentrer les lycéen.ne.s dans leurs établissements est inacceptable.

Le 2 avril, trois interpellations lors de l’occupation de l’inspection académique d’Aix-Marseille. La semaine suivante, des violences policières à Lille donnaient lieu à des matraquages, gazages et interpellations de lycéen.ne.s. Mardi 12 avril, lors de manifestations, cinq mises en garde à vue à Taverny (Val d’Oise), onze autres interpellations dans le Val d’Oise, sept interpellations à Vitry-Sur-Seine (val de marne), sept interpellations à Gagny (Seine Saint-Denis), quinze interpellations à Bobigny (Seine Saint-Denis), dont cinq mises en examen après quarante heures de garde à vue. Jeudi 14 avril dix-sept interpellations lors de la manifestation parisienne à Paris... Provocations policières, effectifs policiers démesurés, présence de policiers en civil violents pratiquant des interpellations par surprise dans les rangs des manifestants, yeux enfoncés dans les orbites, insultes raciales dans les commissariats, tabassages au sol, menotages, utilisation outrancière des gaz lacrymogènes, mise en scène et faux témoignages lors des mises en examen. Les consignes du gouvernement semblent donner le champ libre à tous les abus policiers.

Notre organisation continue à s’interroger sur les conditions dans lesquelles s’est déroulée la manifestation du 8 mars 2005 et dénonce l’intervention brutale des forces de police lors des manifestations qui ont suivi comme aux portes des établissements. Alors que toutes les initiatives lycéennes ont un caractère non-violent, de nombreux lycéen.ne.s ont été interpellé.e.s, voire inquiété.e.s par les tribunaux.

Nous leur exprimons notre solidarité active et appelons tous les personnels à intervenir pour que les lycéen.ne.s engagé.e.s ne soient pas victimes d’une autre répression au sein même de l’institution qui s’apparenterait à une véritable « chasse aux sorcières ». Nous réaffirmons que la seule méthode qui vaille pour sortir de cette situation est l’ouverture de négociations et la prise en compte de leurs revendications.

La CNT dénonce la criminalisation du mouvement lycéen et salue la détermination de la jeunesse qui a su maintenir sa mobilisation contre la Loi Fillon et braver les violences policières, gouvernementales et politiques.

Elle en appelle à la conscience des personnels de l’Education pour qu’ils ne s’opposent pas aux blocages, manifestations et grèves à mesure que l’échéance du baccalauréat approche. Pour qu’ils ne favorisent pas non plus l’intrusion de la police dans les établissements. La loi Fillon pénalise gravement tous les acteurs de l’Education et renforce les inégalités entre les jeunes : seul.e.s les lycéen.ne.s ont su s’y opposer.


Proposé par CNTeduc
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