Pas d’micros dans nos quartiers !
La mairie de Saint-Étienne (Loire) a pour projet d’installer, à terme, 50 « capteurs sonores » dans un quartier populaire de la ville : Tarentaize-Beaubrun-Couriot.
La municipalité invoque la « sécurisation » de ce quartier. Ce projet n’a été précédé d’aucune information/consultation auprès des personnes concernées.
Ce sont trois micros qui seront installés pour tester le système – si la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) donne son aval – pour la modique somme de 30 000 € qui pourrait être utilisée à des aménagements souhaités par les habitant.e.s afin de leur assurer une meilleure qualité de vie.
En réaction à ce projet, l’indignation se manifeste dans le quartier.
Indignation quant au choix du territoire et la façon dont ses habitant.e.s se sentent considéré.e.s par les pouvoirs publics :
- des gens dont la parole n’est jamais prise en compte (des femmes du quartier ont participé à des « marches exploratrices » durant toute l’année 2017/2018, aucune de leurs remarques, de leurs propositions, n’a été prise en compte),
- des gens qui font peur et qu’il faut surveiller dans ce quartier stigmatisé, ostracisé.
Si le quartier Tarentaize-Beaubrun-Couriot fait les frais d’une « expérimentation » voulue par la mairie, d’autres quartiers de la ville finiront par être équipés de ces mêmes micros, puis d’autres villes. Car, derrière la « sécurisation » invoquée, se cache une affaire de gros sous, un business juteux pour les sociétés privées qui fournissent ce matériel de surveillance.
Ni ici, ni ailleurs, nous ne voulons de ces micros !
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