C’est une grande marche populaire qui a eu lieu cet après-midi de Bussoleno à San Didero, où environ 20 000 d’entre nous ont défilé, forts et sûrs de nos raisons importantes et profondes. Mouvement, maires et techniciens No Tav réunis une fois de plus pour parcourir les routes du Valsusa. « Dai nonu ai cit » disait la banderole derrière laquelle de nombreux enfants, ainsi que des personnes âgées, attendaient le départ pour démontrer une fois de plus que chaque jour le mouvement No Tav devient plus grand et plus fort.
« Nous sommes la nature qui se révolte », tel était le titre de la banderole d’ouverture derrière laquelle des milliers de jeunes ont entonné des chants imaginant le futur que nous désirons toutes et tous, un futur libéré de la dévastation environnementale, des injustices sociales et où chacun·e peut donner et recevoir selon ses possibilités.
Dans un moment historique comme celui que nous vivons, en pleine urgence sanitaire, avec un système de santé qui s’est effondré sous nos yeux, ils voudraient utiliser d’importants fonds européens destinés aux chemins de fer pour construire une nouvelle plateforme logistique à San Didero, c’est-à-dire pour financer davantage le transport routier. Allant à l’encontre de toute politique de protection de l’environnement et de la santé de celles et ceux qui vivent sur ces territoires. La construction de ce nouveau monstre de béton prévoit la destruction de l’unique poumon vert de toute la moyenne Valsusa.
La « vallée qui résiste » a démontré une fois de plus que la lutte est la seule possibilité que nous ayons pour stopper ce système politique et économique mondial, qui voudrait que nous soyons toutes et tous silencieux et misérables face à la destruction de notre système de santé, du monde de l’éducation et du travail.
Dana [1] était aussi avec nous à travers une lettre qu’elle nous a envoyée et que nous avons lue à haute voix, en se souvenant de toutes et tous les No Tav encore entravé·es parce qu’ils et elles ont lutté avec leur corps avec une grande générosité pour défendre l’avenir de toutes et tous. Nous leur avons envoyé nos voeux les plus chers pour qu’un vent de liberté puisse se lèver sur les visages de Fabiola [2] qui est toujours en prison, de Dana assignée à résidence, de Stella qui est toujours sous le coup d’une interdiction de communiquer, de Mattia [3] qui est également assigné à résidence, et encore de Francesca, de Mattia et de toutes celles et ceux qui voient leur liberté injustement restreinte. Nous savons que, de tout cœur, ils et elles étaient avec nous aujourd’hui.
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