Plusieurs milliers de personnes se sont mobilisées ce jeudi 30 mars à Saint-Étienne.
Le rendez-vous était donné à 19H devant la préfecture, en solidarité avec les victimes de violences policières, plus particulièrement suite aux nombreux-ses blessé-es de Sainte Solline. La préfecture était protégée par de nombreux effectifs de la police nationale.
Après quelques prises de paroles et de nombreux slogans contre la police, un millier de manifestant-es partent en manifestation spontanée en direction de la place du peuple. Sur le parcours, quelques tags et vitrines brisées (banque + boutique orange).
Quelques barricades en feu sont érigées. La police suit de près la manifestation.
Sur la Place du Peuple, les sommations sont annoncées et moins d’une minute plus tard, la place est remplie de gaz lacrymogène, les palets arrivent même sur les toits.
La manifestation se déplace vers la rue de la Résistance, et les projectiles sont massivement ramassés pour faire face aux armes de la police. Les barricades ralentissent encore d’un temps précieux l’arrivée de la police.
Une fois arrivée sur la place Grenette, la police se met à tirer de nombreuses grenades lacrymogènes, une personne sur la terrasse d’un bar recevra également des coups de matraques. Une partie de la manifestation continue dans la rue de la Résistance, tandis que d’autres passent par la place Boivin. La police essaye de franchir les nouvelles barricades, et tire encore des grenades lacrymogènes.
À ce moment, de nombreux-ses manifestant-es sont isolé-es, la police en profite pour se déchaîner.
Une manifestante se fait frapper et insulter de salope par la police. La police interpelle violemment deux jeunes au niveau de la place Jean Jaurès, dont une manifestante mineure qui se fera tabasser, emmener au commissariat, relâcher, puis qui devra aller à l’hôpital. Une personne tabassée et interpellée à la terrasse d’un bar, car identifié comme manifestante. Interpellation d’un manifestant vers la place Dorian également. Les témoins de la scène sont menacés et poussés.
La police sait très bien que les projectiles les attendent s’ils décident d’attaquer physiquement un cortège, alors ils attaquent toutes les personnes isolé-es suite aux différents gazages.
Les manifestant-es sont éparpillées dans tout le centre ville, la colère est présente, les insultes contre la police résonnent dans les rues. Un passant en colère après s’être fait gazé et frappé, se fera conseiller par la police d’aller porter plainte au commissariat, puis sera gazé quelques minutes plus tard. Des personnes isolées se prennent des coups de matraques, une personne se fera gazer et tabassée sur les voies de tram, un passant qui filme la scène évitera de peu des coups de matraques. Un policier gazera aussi son collègue en voulant attaquer les personnes alentour.
Une manifestante, pour avoir insulté la police et dénoncé leurs violences, se prendra des grands coups de matraques. Des sommations sont lancées pour des groupes d’une vingtaine de personnes, ne représentant aucune menace, si ce n’est de protester contre l’ordre établie.
Un-e photographe couvrant la manifestation est menacé-e, puis un peu plus tard, saisi-e physiquement car un policier voulait procéder à un contrôle d’identité arbitraire, et une nouvelle fois menacé-e avant d’être relâché-e.
Solidarité avec les interpellé-es et les personnes attaquées par la police !
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