"Faudra vous habituer à voir les CRS
Occuper les pavés avant d’occuper le reste
Pas question de se plier à l’ordre sécuritaire
Pas question de morfler ne nous laissons pas faire".
Pour faire un rapide état des lieux, voilà un texte paru Mercredi 13 mai 2009 au soir, sur le site des EtudiantEs grévistes de Saint-etienne :
"Face à la violence nous ne céderons pas !
Mardi 12 mai, une Assemblée Générale réunissant près de 300 personnes a reconduit à la majorité, un blocage total. Cette A.G. était, comme toutes les autres, annoncée depuis une semaine par le président de l’université lui même sur l’ENT. Cette A.G. avait été organisée pendant une journée banalisée, afin que tous les étudiants puissent y assister sans que cela perturbe les cours.
Ce matin, les grévistes (étudiants et personnels) sont venus en nombre (cent cinquante environ) pour rendre le blocage effectif.
Un groupe d’opposants au mouvement s’était donné rendez-vous à 8h00 pour procéder à un « déblocage manuel » du site Tréfilerie. Ils ont tenté par tous les moyens de pénétrer dans la fac (passage par les toits, bris de vitres, forçage de barricades occasionnant de multiples dégâts matériels, portes enfoncées, etc.).
Ce saccage matériel s’est doublé d’une violence physique envers les grévistes (plusieurs ont reçu des coups). Fort heureusement les grévistes ont réussi à repousser ces enragés, évitant des affrontements qui auraient été extrêmement violents, vu leur état psychologique délirant.
_ Ils sont allés jusqu’à agresser certains personnels administratifs pour pouvoir rentrer.
Les grévistes, pour se protéger, ont utilisé les moyens du bord, notamment des denrées alimentaires (soupe de poisson).
Il semble important de préciser que les personnes qui n’ont pas hésité à recourir à la violence l’ont fait pour des raisons idéologiques (et non juste pour reprendre les cours).
Il est clair que ces violences ont servi de prétexte à la présidence pour faire intervenir les forces de l’ordre, suivant ainsi les directives gouvernementales.
Ils ont pris position vers 8h30 pour procéder à l’évacuation 9h plus tard, permettant ainsi à certains de se livrer à de la délation, en attendant que le spectacle commence (plusieurs les pressaient d’intervenir rapidement, en utilisant des lacrymos et autres méthodes brutales).
Nous condamnons fermement toute intervention policière au sein de l’université et réaffirmons notre volonté d’appliquer les décisions de l’A.G. du 12 mai.
RDV demain matin pour le blocage !".
Source : UJM en lutte
Hier, mercredi 13 Mai 2009, la journée a été longue pour les grévistes. D’abord, le début de matinée a été très tendu puisque les anti-grève ont attaqués les grévistes, mais ces derniers ont heureusement pu les repousser en les aspergeant de soupe de poisson fermentée depuis 2 mois : « ils ont même violenté une secrétaire du personnel de la faculté, elle est sortie en pleure », disait une étudiante.
Un groupe de grévistes expliquait aussi que « ce sont les anti-grève qui ont commis les dégradations (vitres cassées, poignets de porte arrachés), pas nous ! » et que « Natacha Vigne, Doyen de la faculté de droit, à appelé ses étudiants à venir en cours, ce qui a contribué à alimenter les tensions de ce matin »
Durant la journée, toutes les entrées de la faculté de Tréfilerie étaient bloquées par des petits groupes de C.R.S suréquipés attendant l’ordre d’évacuer les étudiants en lutte réfugiés à l’intérieur de la fac.
Aux abords des points d’entrée, on pouvait trouver des grévistes mais aussi des personnes anti-blocage et anti-grève venus pour savourer l’expulsion des grévistes par les C.R.S.

Du coté de la Bibliothèque universitaire (Est)



Coté Nord

et du coté des trams, il y avait aussi une bonne présence policière et dès qu’une personne montait aux grilles de la fac pour voir ce qu’il se passait à l’intérieur ou pour prendre des photos, un C.R.S demandait de suite à la personne de descendre, si la personne refusait d’obtempérer aux ordres, les flics jouaient automatiquement aux mecs virils.
On connait leur intolérance à la frustration et leur toute puissance de psychopathe, on peut aussi reconnaitre qu’ils sont bien dressés.
Par ailleurs, des fourgons de C.R.S étaient postés sur le parking de la Maison de l’Armée, il y en avait une bonne quinzaine


ça glande en attendant la relève

Les flics se sont relayés entre eux pour assurer le blocage des entrées de la fac et ont fait des allers - retours toute la journée

Dans l’après midi, un gréviste qui tentait de rejoindre ses camarades de lutte à l’intérieur de la fac, s’est fait alpaguer par deux C.R.S

Plus tard, l’info circule autour de la fac comme quoi des fourgons de Police se sont postés à l’intérieur de la cour, environ 150 personnes rappliquent aux abords de l’entrée Sud


et effectivement, une fois arrivé sur place, tout le monde peut voir que les flics commencent à se mettre en colonne pour intervenir.

Pendant une petite heure les gens resteront vers les grilles face aux forces de l’ordre républicain

Pas mal d’étudiantEs grévistes sont présentEs, ainsi que des salariés solidaires dont certainEs de la CGT et d’autres personnes solidaires affiliés à aucune organisation, parti ou syndicat. Mais l’ont retrouve aussi les anti-bloqueurs, anti-grève, etc.

Cette fois, les flics ont mit leurs casques, signe qu’ils vont passer à l’action dans les minutes qui suivent et pénétrer dans la fac pour déloger les étudiantEs en lutte.

Coté Est (B.U), les bleus se sont fait un passage par la barricade

et commencent à investir les couloirs de la fac

ils réussissent à déloger, non sans violence, tous les grévistes à l’intérieur du bâtiment :
« j’étais par terre et un crs m’a dit : ’lèves toi ou je vais te faire mal !’, comme je n’ai pas bougé, il m’a attrapé par le dessous de la mâchoire, ça fait très très mal et il m’a soulevé par le bras en me le tordant, mais quand le commissaire est arrivé, il à dit aux crs d’arrêter ça tout de suite ».
L’étudiante en question nous montrait ses bleus sur les bras.
D’autres témoignages nous apprendront que certains étudiantEs ont été soulevé par les oreilles, d’autres ont par contre été évacué sans violence.
Toutes et tous on eu droit à un control d’identité, mais il n’y aurai pour l’instant aucune poursuite à leur encontre.
Après l’intervention policière, le stress retombe un peu, mais les tensions verbales sont vives entre grévistes et anti-grève réunis devant l’entrée principale de la faculté

La décision est prise par les grévistes de partir en manifestation spontanée en direction de la Maison de L’université


Les voitures de Police vont se poster devant le portail de la Maison de L’université

Très rapidement, les flics se mettent en place, l’un d’entre eux est posté en retrait avec un canon lanceur de lacrymo.




Au bout d’un quart d’heure, le cortège décide de rentrer vers la fac



Arrivé derrière la B.U :

Le cortège se retrouve ensuite au niveau de l’Amphi D et se précipite à l’intérieur du bâtiment. Les flics n’ont pas le temps de réagir et la majeur partie des manifestantEs on le temps de rentrer. Un gradé de la police vient fermer la porte et un groupe de C.R.S reste posté devant.

A l’intérieur, les grévistes organisent une réunion pour décider des prochaines actions du jeudi 14 Mai.

La présence du journaliste de FR3 fait débat et suite à un vote à main levée, il lui est demandé de sortir de la salle, car les choses qui vont être discutées doivent, d’après un gréviste « rester en interne ».
Un étudiant dira au journaliste : « C’est vous qui avez besoin de nous, nous, nous n’avons pas besoin de vous ».
Après une heure de réunion sans la présence de la presse aux ordres, tout le monde ressort du bâtiment sans problème, les gens rentre en petit groupe, direction la maize.
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