Perdriau n’en démord pas et renouvelle une année de plus à la tête de la municipalité. Cela mérite bien quelques rappels de l’« affaire Perdriau » qu’on ne pensait pas suivre si longtemps !
Août 2022 ... Après des mois d’enquête, Antton Rouget publie sur le site de Médiapart un article révélant l’odieuse machination dont se sert Perdriau depuis 8 ans pour faire chanter son premier adjoint Gilles Artigues et le tenir en son pouvoir. Ce piège consistait à le filmer dans une mise en scène à caractère sexuel en compagnie d’un escort-boy. Le même mois, Gilles Artigues porte plainte. D’autres révélations suivront, faisant état de pressions, d’insultes, de détournements de fonds, etc. C’est tout un « système Perdriau » mafieux qui vacille. Gilles Rossary-Lenglet, rémunéré par de l’argent public (40 000 euros tout de même) pour avoir mis en place le piège destiné à Gilles Artigues, affirme que le maire et son entourage ont donné des subventions à des associations complices, pour qu’elles transmettent l’argent en paiement de ses services.
2023... La justice met en examen deux associations, France-Lettonie Loire Auvergne et l’Agap (Artistes de la Galerie Art Pluriel), les soupçonnant d’être impliquées dans cette affaire. Toutes deux ont bénéficié de subventions d’un montant de 20 000 €, allouées via la « réserve du maire » et présentées sous des appellations « diverses » au conseil municipal. Les responsables de ces deux associations sont mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics », « abus de confiance », « altération de document concernant un délit ». Gaël Perdriau est placé comme témoin assisté dans l’enquête portant sur ces subventions, pour "détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique". Il avait déjà été mis en examen pour chantage en avril 2023.
A peine mis en examen, Perdriau obtenait sa présomption d’innocence en sortant cash 60 000€ (prix de sa caution judiciaire). Gautieri, voyou qui a mal tourné en directeur de cabinet, a traîné pour régler ses 80 000 € et a connu durant quelques semaines la détention provisoire. En décembre 2023, Pierre Gauttieri, encore lui, qui s’était déclaré « sans foi ni loi », fidèle bras droit, et remercié avec de gracieuses indemnités de départ, déclare face aux juges d’instruction avoir menti. Il désigne le maire comme étant l’instigateur du complot visant à museler son premier adjoint Gilles Artigues. Un témoignage accablant qui fait vaciller à nouveau l’impunité de Perdriau.
2024... Perdriau est à nouveau mis en examen en janvier 2024, cette fois-ci pour sa participation présumée à une « association de malfaiteurs » et « détournement de fonds publics » encourant 5 années d’emprisonnement. Dans le dernier reportage de Médiapart lors des vœux de la municipalité aux agents de la ville, où Perdriau était présent, il n’y a plus que le vide et la lâcheté qui sont de mise. Un communiqué écrit par une partie des élus demandent le retrait de Perdriau. Depuis plus d’un an, le maire nie toute implication dans cette affaire, malgré révélations, témoignages et enregistrements sonores.
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