Avant toute chose, qu’est-ce que le capitalisme ?
Sans rentrer dans les détails de toutes les définitions et nuances existantes, on relève un point commun essentiel : la recherche du profit. Mais alors qu’est-ce que le « capitalisme vert » ? Présenté comme une solution à l’urgence climatique ? J’ai trouvé deux potentielles significations de ce modèle politico-économique :
La première, sûrement trop naïve, serait l’instauration d’un système à la recherche de toujours plus de profit certes, mais tout en protégeant la planète : en changeant nos modes de production pour les rendre respectueux de l’environnement tout en maintenant la croissance et le développement pour que l’effondrement qui s’annonce soit grandement amorti voire évité. Cependant, j’ai du mal avec cette première définition, car on ne peut pas continuer à faire du profit encore et encore sur tout ce qui est profitable de manière « éco-responsable » sans ralentir radicalement la productivité, sans stopper la croissance et sans arrêter de puiser les ressources qui sont limitées… J’en suis donc arrivé·e à une deuxième définition plus réaliste de ce qu’est le capitalisme vert : le capitalisme vert serait une illusion. Une manipulation pour pouvoir blanchir l’image du système capitaliste qui par nature est mortifère. Cette machine à laver utilisée par beaucoup d’entreprises et hommes politiques est appelée « green washing ». Quand un système politique et économique est au bord de l’effondrement, que par sa faute la biodiversité meurt à grande vitesse, qu’il est responsable d’un génocide du vivant dans sa globalité et que le peuple commence à se rendre compte de la supercherie, il ne vous reste qu’une solution : LAVER VOTRE IMAGE !
Pourquoi un capitalisme vert n’est pas compatible avec l’écologie ?
Mettre un label huile de palme durable, élevage durable, pétrole durable, etc., cela ne change rien au fait que le problème c’est le profit. De vouloir toujours plus, et ce à n’importe quel prix. L’heure n’est pas à une écologie de comptoir où l’on culpabiliserait ceux qui ne font pas le tri, l’heure est à une écologie radicale. On ne peut pas continuer dans un monde capitaliste, il faut s’attaquer aux racines du problème et arrêter de se contenter des guirlandes aux arbres. Continuer avec la surproduction, l’exploitation animale, à vivre dans la société du pétrole, c’est ne pas s’attaquer à la base du problème. Quelle suite pour la survie de la planète ? Notre civilisation et le reste de la biodiversité vont connaître inévitablement un effondrement écologique très intense, mais il n’est pas trop tard pour agir, nous devons vite agir collectivement pour que l’effondrement soit amorti. Chacun à notre échelle nous pouvons mener de la désobéissance civile pour stopper ce suicide collectif orchestré par ce système : sabotage, blocage, occupation, boycott…
Il faudra également mettre en place des alternatives pour survivre face à une destruction et un affaiblissement du capitalisme, alors encourageons les initiatives visant à chercher l’autonomie sur le logement, l’alimentation et le domaine médical pour faire face à la fin de la civilisation industrielle.
[LOU]
Compléments d'info à l'article