La future maison d’arrêt d’Entraigues n’est que le début d’une série de nouvelles taules dont l’objectif annoncé serait d’éviter la surpopulation de prisons. Dans les faits, aucun plan de construction de prison, depuis les années 1990, n’a fait baisser le taux d’occupation des établissements pénitentiaires. Pourquoi ? L’Observatoire international des prisons (OIP) observe que la prononciation des peines d’emprisonnement se fait sur des délits de plus en plus mineurs au fur et à mesure de l’augmentation des places dans les prisons. Plus on a de places et plus on enferme !
Par ailleurs, le chantier menace 15 hectares de terres fertiles et une dizaine d’espèces vulnérables ou protégées. Mais il s’inscrit dans un projet encore plus vaste de bétonisation qui porte initialement sur plus d’une centaine d’hectares. Ce projet est une violence de plus dans un département déjà sinistré : en tout, on recense près de 2200 ha en danger d’artificialisation sur 27 communes du Vaucluse.
Cette véritable guerre contre le vivant a poussé plusieurs collectifs anti-carcéraux et défenseurs de l’environnement à se réunir pour agir ensemble : nous vous donnons rendez-vous le 24/04 à 11h sur le rond-point de la ZAC du Plan à Entraigues-sur-la-Sorgues (84320).
Au programme, grand semis collectif de tournesols sur les terres menacées par le chantier, repas en musique, marché aux plants, rencontre et discussions avec les luttes locales.
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