L’UNI, pour Union National Interuniversitaire, est une organisation politique universitaire, créée suite aux événements de mai 68 dans les locaux du SAC (Service d’Action Civique, service d’ordre gaulliste) en 1969.
L’idée est de créer une organisation politique étudiante dans le but de faire barrage aux idées de gauche ou progressistes qui règnent dans les universités à ce moment-là, ainsi que pouvoir parasiter les compromis entre le gouvernement et les organisations étudiantes de gauche.
D’inspiration gaulliste, l’ironie du sort fait que l’UNI est créée non pas par des jeunes étudiant·e·s mais par des professeurs, journalistes, écrivains, tous militants aguerris : Jean-François Chauvel, Jacques Rougeot et Pierre de Vernejoul.
Soutenue par Georges Pompidou, l’organisation se développe et devient rapidement à même d’empêcher de nouveaux mouvements étudiants comme celui de Mai 68.
L’UNI est présente aux élections des universités depuis 1971, que ça soit dans les instances nationales (CNESER et CNOUS) ou locales (Centraux et CROUS).
Si l’UNI n’est pas la plus extrême ou la plus violente des organisations, son positionnement « anti gauchiste » est à la limite de la droite et de l’extrême-droite. Sa nature plus « radicale » en tant que mouvement de jeunesse a souvent attiré des profils plus ou moins réactionnaires allant de la droite conservatrice à des encarté·e·s RN, en passant par une droite identitaire comme l’envisagent Ciotti ou Zemmour.
Des tensions et des agressions lui sont attribuées notamment sur les Universités où l’UNI rencontre des organisations/syndicats étudiant·e·s de gauche.
En 1983, l’UNI participe aux manifestations contre la Réforme Savary, elle participe alors ponctuellement à des actions violentes avec le GUD, la presse parlera d’un Mai 68 à l’envers.
Aujourd’hui l’organisation a passé un demi-siècle d’existance, elle est plus que jamais présente dans nos facs et de promouvoir ces idéologies élitistes, méritocratiques, conservatrices et islamophobes.
A Saint Étienne, l’UNI existe sous forme d’une discrète section, proche des Républicains ; comme ce parti, elle est marquée par une droite qui prend un tournant identitaire à force de courir derrière le RN (l’ancien secrétaire local de l’UNI ayant d’ailleurs quitté cette dernière pour rejoindre Le RN). Présente pendant les élections universitaires elle colle parfois des affiches, mais reste en dehors de ça une moindre menace.
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