Cette intervention portera sur les résultats de ma recherche comparative sur le syndicalisme en milieu précaire, en France et en Italie. Il s’agit d’une enquête qui m’a vue engagée pendant plusieurs mois (entre 2011 et 2012) sur le terrain des pratiques syndicales de la CGT de Marseille et de la CGIL (Confédération Générale Italienne du Travail) de Bologne. C’est au sein des bourses du travail que j’ai observé les interactions entre les salariés de la propreté et les syndicalistes (délégués et permanents), lors des grèves, des assemblées et des permanences juridiques. La sous-traitance, les horaires éclatés, l’emploi massif du temps partiel et l’atomisation de la main-d’œuvre sur différents chantiers constituent des éléments qui contribuent à entraver la relation des salariés de la propreté à la sphère syndicale. Après une présentation du secteur et des caractéristiques de sa main-d’œuvre, on reviendra sur les résultats de l’enquête en ce qui concerne la pratique de l’action collective dans les deux situations objet de l’analyse.
Cristina Nizzoli a soutenu une thèse consacrée aux travailleurs précaires des entreprises de nettoyage qui a donné lieu à un ouvrage lauréat du prix « Le monde de la recherche universitaire » en 2014. (C’est du propre ! syndicalisme et travailleurs du « bas de l’échelle » (Marseille et Bologne), Paris, PUF, 2015. Ses recherches actuelles portent sur les transformations du travail du care (expression qui désigne l’ensemble des métiers qui prennent soin des individus). Ce travail comparatif concerne la France et le Québec.
La conférence est ouverte à tous, gratuite et sans inscription au préalable.
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