En 1949, dans son livre « Le deuxième sexe », Simone de Beauvoir distingue le sexe biologique inné du sexe social acquis et démontre que la condition féminine est définie par la société et la culture.
En 1996, dans son ouvrage « Masculin/Féminin. La pensée de la différence », l’anthropologue Françoise Héritier montre dans une approche matérialiste comment, dès l’origine, l’observation de la différence irréductible entre les corps sexués chez les humains et dans la nature, incite l’homme à instaurer une opposition conceptuelle essentielle entre l’identique et le différent, créant ainsi des systèmes de représentation arbitraires, sources d’inégalité entre les sexes.
À l’inverse, partant du discours normatif et de ses effets sur le corps, la philosophe et théoricienne du genre Judith Butler, met en question cette bi-catégorisation normée à la lumière de la problématique des homosexualités dans son livre « Gender trouble ».
Aujourd’hui, de nombreux travaux en sciences humaines théorisent le genre et s’attachent à montrer le caractère social des représentations du masculin et du féminin ainsi que les rapports de pouvoir qui produisent les inégalités entre les sexes.
Les intervenants éclaireront ces problématiques de leurs analyses avant d’engager le débat avec le public.
Contact : isabella.atger chez ac-versailles.fr
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