Rassemblement de SOS tout-petits, service d’ordre fasciste et pendant ce temps là , la police…
Ce samedi, l’association catholique SOS tout-petits organisait une prière publique devant l’hôpital de La Tronche afin de « commémorer » les « 7 millions d’enfants morts » depuis la légalisation de l’avortement.
Les pros-vie, tels qu’ils se nomment eux-mêmes pour atténuer le caractère nauséabond et mortifère de leurs revendications anti-avortement et anti-choix, organisent régulièrement des manifestations publiques où ils agitent des chapelets et récitent des psaumes afin de culpabiliser et de déstabiliser les femmes venues avorter.
Pour assurer le bon déroulement de ces obscénités dans l’espace public, SOS tout-petits fait appel à des « amis » à faire pâlir J-C en personne : des organisations et groupuscules d’extrême droite tel que le FNJ (Front National de la jeunesse) ou les JI (Jeunesses Identitaires).
Ces groupes s’illustrent dans la finesse de leurs analyses politiques, et dans la délicatesse de leur comportement de meute à l’affût de tout ce qu’ils jugent déviants et de ce fait dignes d’être passé à tabac (arabes, juifs, homosexuels, transgenres, gauchistes…).
Ces structures fascistes, en pleine résurgence depuis quelques années et de plus en plus organisées, prennent l’habitude de convier leur joyeuse camaraderie des villes voisines lors de ce type d’événement.
Ils sont ainsi venus de Lyon et de Chambéry grossir les rangs de nos illustres fascistes locaux, portant à une quarantaine de tristes individus les « amis » de l’association, qui étaient, eux, fièrement à genoux au milieu des Croix celtiques et autres symboles et comportements fascistes notoires.
Cette « alliance » entre l’association SOS Tout-petits et les groupes fascistes n’est certainement pas une simple alliance de circonstances.
A souligner également l’attitude bienveillante de la police envers les fascistes lors du rassemblement, qui se sont montré incontestablement plus prompts à matraquer les antifas que les fachos - et cela bien que les projectiles aient fusé des deux côtés.
Le groupe d’extrême droite a pu partir sans être inquiétés par la police, en brandissant un drapeau fasciste.
Contrairement à ce qu’ont pu affirmer nos deux grandes machines à désinformation grenobloises, Grenews et le Dauphiné Libéré, il ne s’est donc pas joué ce samedi une simple confrontation entre pro et anti-avortement, encore moins une confrontation entre l’Olympique Lyonnais et le GF38 (le Dauphiné Libéré remporte la palme journalistique !), mais bien une confrontation politique entre l’association catholique intégriste SOS Tout-petits accompagnée de ses « amis » fascistes, entourée d’une police bienveillante d’un côté, et des militants pro avortement et antifascistes de l’autre.
Les orientations politiques des deux groupes ne sont pas contestables, tout comme la nature politique de l’événement ne peut être nié. La question de l’avortement est elle-même politique. Mais la présence fasciste a en quelque sorte « redoublée » et intensifié le débat, prolongeant la confrontation de l’hôpital jusqu’à l’Intermarché de l’esplanade.
Une centaine de personnes est en effet parti en cortège pour s’assurer que les fascistes ne s’adonnaient pas à leur sport préféré (la « ratonnade »), mais aussi afin de leur signifier clairement qu’ils trouveront ici une résistance active.
Les fascistes ont trouvé refuge dans le supermarché sous une pluie de projectiles. Nous nous excusons auprès des personnes ayant prit peur lors de cette action.
La BAC (« brigade anti-criminelle ») est très vite intervenu. La police a renouvelé la bienveillance dont ils avaient fait preuve envers des fascistes lors du rassemblement. Cette complicité est allée jusqu’au contrôle d’identité humiliant et agressif d’une trentaine d’antifascistes et l’interpellation d’au moins trois d’entre eux.
Tous ont été contraints, après avoir été allègrement matraqués, de rester assis dans des flaques d’eau pendant trois quarts d’heure environ.
Certains, se cachant la tête dans les mains, se sont vu dire : « C’était toute à l’heure qu’il fallait prier », ou encore, « fils de putes de gauchistes, la prochaine fois on vous jettera dans l’Isère ».
Bref, ce que les fascistes n’ont pas pu faire, la police l’a fait pour eux. Jusqu’où peut-on parler d’un simple soutien tacite de la part de la police ?
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