Lutter contre ce type de projet interroge et met en perspective la question de l’énergie. Aujourd’hui, nous savons que la soif insatiable de richesses de quelques uns, imposant son extension partout sur la planète mettent en péril l’avenir de l’humanité et du vivant en général. L’extraction et la surconsommation d’énergie et de matières premières, minières ou agricoles, est nécessaire à faire perdurer l’économie capitaliste. Celle-ci est à l’origine des guerres, des dérèglements climatiques, d’exil de population, de maladies, d’exploitations humaines et autres joyeusetés.
La difficulté est que la rouerie libérale bénéficie d’une rhétorique extrêmement bien rodée et relayée par de nombreux médias. Pour l’éolien industriel, dont le gigantisme lui-même est une aberration écologique, l’argumentation est simpliste mais efficace : « il faut des énergies renouvelables, on ne peut pas se passer de l’éolien industriel pour renoncer aux énergies fossiles, au nucléaire, ... », ce qui est erroné bien entendu. Sous couvert de développement durable, de transition écologique, on multiplie les sources d’énergie et on continue à augmenter chacune d’entre elles en visant un accroissement global de la consommation. Les dégâts sur l’environnement sont considérés comme des dommages collatéraux, quand ils ne sont pas niés.
Les idéologies de ces projets mortifères nous expliquent que c’est à nous, à qui l’on ne laisse pas le choix des différents modes de vie, de faire un écogeste pour sauver la planète, et seulement ce geste là. Agir à une échelle individuelle a du sens, mais ce n’est qu’un moyen et non pas une fin en soi. C’est le propre du discours dominant de faire porter la culpabilité à celles et ceux qui se débattent au jour le jour pour survivre.
Les pouvoirs publics s’abritent derrière des lois environnementales destinés à protéger les citoyens alors qu’ils bafouent ces mêmes lois en permanence. Le mépris de la population locale s’incarne ici par la décision du préfet de ne pas prendre en compte l’enquête publique et le refus de ce projet par la plupart des communes impactées par ce projet. Depuis longtemps, les projets industriels (décharges, centre d’enfouissement des déchets radioactifs, éolien et photovoltaïque industriel, méthaniseurs géants, structures de loisirs type center parc, usines à pellets, autoroutes, etc.) s’implantent là où vivent les classes populaires et les ploucs. Cela est d’autant plus choquant et énervant que ce sont les personnes des classes dites supérieures qui participent le plus de l’exploitation de l’homme et de la nature.
Oui, nous défendons notre environnement proche, notre jardin. Nous défendons nos sources, nos nuits étoilées, nos paysages et notre santé. Nous défendons les espèces rares et communes, les forêts d’altitude et l’avenir de la montagne.
Nous voulons des lieux vivants, accueillants et soucieux de tous les êtres
vivants et de leurs habitats.
Nous allons donc arrêter ce projet destructeur et prendre le temps de réfléchir. Réfléchir ensemble, avec celles et ceux qui le veulent, à l’avenir de la montagne et de la planète Terre. Nous pensons qu’il est possible de construire des relations en dehors de toutes formes de domination, que de s’aventurer dans l’inconnu est porteur de joie.
Quelques idées pour la semaine :
- Bricolages au sol et dans les arbres repas partagés ;
- Discussions autour de l’énergie : Pour qui ? Pour quoi ? Comment ?
- Cueillettes ;
- Découverte des alentours.
Quelles stratégies pour empêcher les travaux ?
Apportez vos idées, vos jeux, vos livres vos instruments, vos outils...
Nous prévoyons un peu de matériel, de bouffe et de boisson, mais nous vous invitons à être le plus autonomes possible.
Prévoir des vêtements chauds, camping à 1250 mètres d’altitude. Situé entre Clermont-Ferrand et Saint-Étienne, suivre Col de la Loge, espace nordique du Haut-Forez.
Collectif du 13 Juin
stopeoleindus chez riseup.net
Compléments d'info à l'article