Les plafonds de l’immeuble s’effondraient, les planchers pourris s’affaissaient, les branchements électriques de fortune étaient un danger permanent. Nous ne pouvions pas accepter, au nom du simple principe d’humanité, que ces familles puissent continuer de vivre ainsi sans eau courante, sans sanitaires, surtout à l’approche de l’hiver. A tout moment un accident extrêmement grave pouvait se produire.
Monsieur le Maire lors du dernier conseil municipal, ainsi que l’adjointe chargée de la question contactée à plusieurs reprises, ont refusé d’envisager une autre solution.
Nous avons donc décidé avec les familles d’agir.
Leur réinstallation dans ces locaux vacants démontre une nouvelle fois qu’il est possible d’ouvrir des lieux d’hébergement décents pour ces familles. Les locaux ne manquent pas à Saint Étienne.
Lors du conseil municipal du 4 septembre, la dénonciation de l’expulsion des familles du terrain du Clapier le 25 juillet dernier, et l’ampleur de la solidarité autour des familles roms, avaient conduit le maire à proposer « de se mettre autour d’une table avec tous ceux qui peuvent trouver une solution. » Le réseau de solidarité avec les familles lui avait adressé une lettre datée du 20 septembre pour lui faire savoir sa disponibilité immédiate à engager un tel processus de travail. Depuis rien n’a bougé. Nous demandons que ce processus se mette en place sans délai. Nous pensons que la préfecture doit y être associée.
Nous agissons au nom de l’égal respect de la dignité humaine, nous voulons des droits pour tous, notamment le droit au logement.
Les familles réinstallées dans ces locaux rue de Terrenoire ont besoin de la solidarité de tous. Les dons de toutes sortes sont les bienvenus. Une liste précise et correspondant aux besoins sera bientôt disponible. Pour en avoir connaissance dans les jours qui viennent, voici deux numéros de téléphone :
06 33 51 55 51
06 87 50 84 42
Saint Etienne le 22/10/2006
Le réseau de solidarité avec les familles Roms.
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