De nouvelles révélations de Francesco Cossiga ont été publié dans le « Corriere della Sera ».
En voici une traduction :
Ben Laden a soit disant confessé être responsable de l’attaque du 11 septembre 2001 sur les tours jumelles de New York, alors que tous les services de renseignements étasuniens et européens savent désormais que cette attaque a été planifiée et exécutée par la CIA et le Mossad avec l’aide du monde sioniste dans le but d’accuser les pays arabes et pour persuader les puissances occidentales d’intervenir en Afghanistan puis en Irak.
Francesco Cossiga affirme également que la vidéo dans laquelle Osama Bin Laden, leader d’Al Qaeda, lance des menaces à l’encontre de l’ex premier ministre Silvio Berlusconi, n’est qu’un montage réalisé dans les studios de Mediaset à Milan et a été transmis au réseau télévisé Al Jazira qui l’a largement diffusé.
Francesco Cossiga ajoute que ce « piège » a été élaboré afin de soulever une vague de solidarité en faveur de Silvio Berlusconi au moment même où ce dernier était mis en cause par des informations concernant les liens entre la RAI et Mediaset.
Qu’est ce que le « Corriere della Sera » ?
Le « Corriere della Sera » (Courrier du Soir) est le plus vieux quotidien italien. Il est publié à Milan et c’est le plus diffusé du pays : 680208 exemplaires en 2007 contre 320583 exemplaires pour « le Monde » en 2007.
Qui est Francesco Cossiga ?
Francesco Cossiga est un homme politique italien. Il a été ministre de l’intérieur de 1976 à 1978, président du conseil de 1979 à 1980, puis président du Sénat de 1983 à 1985 et finalement président de la République de 1985 à 1992.
Au sein de la classe politique italienne, il est respecté et considéré comme un homme politique « honnête » mais il est également craint parce que franc et direct. En effet, il a révélé en 1992 l’existence et sa participation à l’opération « Glavio ».
Opération « Glavio »
Ce dernier est un réseau voyou de renseignement, une structure clandestine de l’OTAN créée après la Seconde Guerre mondiale pour parer à une menace d’invasion soviétique. Ce réseau a mené des attentats à la bombe à travers l’Europe dans les années 60, 70 et 80. Sous direction de la CIA, cette organisation a tenté d’influencer la politique de certains pays, notamment l’Italie, la Grèce et la Turquie. Cette « stratégie de la tension », a débuté avec l’attentat de la place Fontana, à Milan le 12 décembre 1969, qui devait, selon Vincenzo Vinciguerra, un agent du Gladio, pousser l’État italien à déclarer l’état d’urgence. Le massacre de la gare de Bologne, de 1980, est également imputé à Gladio. En 2000, Vincenzo Vinciguerra résume ainsi cette stratégie :
Nous devions attaquer le peuple, les civils, les femmes, les enfants, des personnes innocentes, loin du jeu politique. La raison était très simple : forcer le public à se tourner vers l’état pour demander plus de sécurité.
« Le capitalisme du désastre » plutôt que la théorie du complot
Ces révélations ne sont pas sans rappeler « Le capitalisme du désastre », théorie développée par Naomi Klein selon laquelle la panacée tactique du capitalisme contemporain consiste à attendre une crise majeure et alors à brader des morceaux de l’État à des acteurs privés pendant que les citoyens sont encore en état de choc, puis rendre rapidement ces réformes permanentes.
Les déclarations de Francesco Cossiga selon lesquelles les attaques du 11 septembre sont un job interne et que cette informations est largement répandue parmi les agences mondiales de renseignements a peu de chance d’être mentionnée dans les médias de masse traditionnels, organes de propagande du capitalisme contemporain. On ne peut pas se contenter de passer sous silence ce témoignage comme celui d’un théoricien cinglé de la conspiration.
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