Initiatrice et porte parole du PIR (Parti des Indigènes de la République), militante infatigable, Houria Bouteldja s’attelle à dénoncer le sort réservé aux descendant-e-s de l’immigration post-coloniale. C’est du point de vue de l’indigène qu’elle se positionne sur plusieurs fronts : celui du féminisme, en défendant le courant dé-colonial, contre l’islamophobie et le racisme en dénonçant l’hégémonie et la domination historique de la "race blanche". C’est l’énonciation de ce terme qui a servi de prétexte à la dénonciation de son supposée racisme anti-blanc. Ce n’est pas faute d’avoir martelé que "la race est le nœud qui lie le pouvoir d’État au grand capital"
Elle précise d’ailleurs, en préambule de son dernier livre : "Les catégories que j’utilise : Blancs, Juifs, Femmes indigènes et indigènes sont sociales et politiques. Elles sont des produits de l’histoire moderne au même titre qu’ouvriers ou femmes. Elles n’informent aucunement sur la subjectivité ou un quelconque déterminisme biologique des individus mais sur leur condition et leur statut."
Femme, militante, musulmane, indigène à l’analyse juste et au discours subversif : ce qu’elle est ne dérange-t-il pas plus que ce qu’elle dit ? La question mérite d’être posée tant son appel à "l’amour révolutionnaire" reste inaudible.
La discussion se poursuivra avec Youssef Boussoumah.
Militant de la cause palestinienne depuis le début des années 80, il participe à l’organisation en 1998 de la campagne pour le droit au retour des Palestiniens et, en 2001, à la fondation des Missions Civiles Internationales Pour la Protection du Peuple Palestinien. Il est aussi membre fondateur du MIR puis du PIR.
Dimanche 2 avril 2017 - 15H00
Le Clapier
2 Boulevard Pierre Mendès France,
42000 Saint-Étienne
Pour aller plus loin :
Le site du PIR (Parti des Indigènes de la République)
On vous a tant aimé·e·s ! Entretien avec Houria Boutelja, initiatrice du Mouvement des Indigènes de la République. Par Christelle Hamel et Christine Delphy, en 2005.
Jeune Afrique s’entretient avec Houria Bouteldja : « Pour nous la question raciale est sociale »
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