Actualité et mémoire des luttes à Saint-Étienne et ailleurs
ANALYSES ET RÉFLEXIONS MOBILISATIONS - LUTTES
Publié le 4 juillet 2006 | Maj le 23 avril 2020 | 1 complément

Reflexions sur les comportements en manif


Le texte qui suit n’est pas de moi. J’ai eu l’accord de la personne pour la publication.

Salut !
petit mail, pour donner mon avis, lancer le pavé... dans la mare !

Je suis venu à la manif contre Minatec en sachant pertinemment qu’il y aurait répression, que l’État essaierait d’en prendre prétexte pour criminaliser une opposition qui l’emmerde. J’étais donc venu en m’attendant à des affrontements avec la police, à des courses-poursuites, à des arrestations et condamnations, éventuellement à des blessés.
Je pensais bien qu’il y aurait répression, parce que c’était logique ; cette opposition devient une trop forte épine dans le pied des technarques, elle s’est montrée trop futée et l’enjeu est colossal : comme ils disent, il ne faut pas qu’un nouveau « syndrome ogm » émerge. Tout doit être bon pour couper le mal à la racine, à ses débuts. Et effectivement, la lutte ne fait que commencer, tout est encore possible : exp(l)oser le scandale ou bien l’étouffer.

Du coup, j’ai été très mécontent quand il a commencé à y avoir des bris de vitrines. Je n’ai rien à priori contre les bris de vitrines, surtout de banques. Ou de « présentoirs » Decaux (pub !). Mais il y la manière, l’endroit, le moment.

Là, ce n’était ni l’endroit, ni le moment, ni la manière ; ça n’aurait pas dû se faire pendant la manif. Pour plein de raisons.

Déjà, on fournissait ainsi les bâtons pour se faire battre, alors qu’on avait une super occasion de lancer le scandale autour des néotechnologies à la face de « l’opinion » ; même si le résultat a été moins pire que ce qu’il aurait pu être (merci les médias d’avoir été en dessous de tout sur ce coup-là  !), ça a tout de même été une sorte de gaspillage d’occasion ; gaspillage de l’énergie que des gens qui l’ont organisée et des gens qui ont participé y ont mis ; du « capital » politique qui avait été engrangé lors des précédentes années de travail continu d’information sur la question... De fait, quand j’ai distribué des tracts le lendemain, expliquant les raisons de l’opposition et la répression qu’elle a rencontré, pas mal de gens étaient au courant des déprédations (et pas que par la télé !) et disaient : oui, mais... C’était con, parce qu’on savait de toute façon qu’il y aurait des violences policières quand on essaierait d’aller sur Minatec, et on aurait ainsi eu l’occasion de montrer aux gens que Minatec = société répressive. Par contre, exposer aux gens que si on attaque des banques, la police s’en mêle, ça n’a plus la même portée : ils le savent déjà  !

Il y a aussi une autre critique, qui est valable souvent, et qui l’a été pleinement cette fois : le coup d’état dans la manif, l’imposition d’un type d’action qui ne fait pas l’unanimité (loin de là ) mais qui néanmoins engage tout le monde (ne serait-ce qu’au niveau de la répression !) ; l’instrumentalisation de la manif (eh oui !!! les manifestant-e-s qui ont des marteaux ou des boules de pétanque comptent sur la masse des autres manifestants pour se fondre dedans, espérant alors que les arrestations soit de ce fait seront impossibles, soit se feront « au hasard dans le tas » ! Même raisonnement pour les tirs des flics...).
Une instrumentalisation, ça signifie souvent le mépris des instrumentalisés ; là, il y a eu « casse », et personnes parmi les « casseurs/ses » n’a eu l’idée d’organiser une surveillance de la manif, ou plutôt des flics, pour restreindre au moins l’impact sur les manifestant-e-s ; c’est une autre personne qui est restée à l’arrière et qui a vu trois bagnoles de flics en civil se rejoindre, les flics en descendre, s’armer et se préparer à investir la manif, et qui a été alerter tout le monde. Ne pas avoir organisé cette surveillance, qui me paraît la moindre des choses, ce qui aurait pu un peu aider à faire passer le reste, c’est de l’irresponsabilité. Quand on a l’habitude de la répression, quand en plus on la provoque (car là, ça a bien failli être le cas : c’est bien dans la foulée des premières casses que les flics en civil se sont armés et regroupés pour s’insérer dans la manif ! et ça aurait très bien pu commencer à barder à ce moment-là...), il me semble que c’est la moindre des choses que de profiter de cette connaissance que les autres, novices, n’ont pas nécessairement, pour veiller au grain. Ici, non. (Dans la plupart des manifs « casseuses » auxquelles j’ai participé, il n’y avait pas non plus de surveillance ni d’organisation responsable).

Toutes les personnes qui sont trop mal à l’aise, pour quelque raison que ce soit, avec ce type d’action, quittent la manif ; ce peuvent être des personnes aux convictions « non violentes » ; qui trouvent que ça fout le but politique de la manif en l’air ; qui n’aiment plus l’ambiance ; handicapé-e-s ; malades ; vieux/vieilles ; timides, effarouché-e-s, craintifs/ves ; des familles ; des personnes avec enfants ; des personnes qui craignent la police ; bref, un peu tout et n’importe qui, et pour certain-es, des personnes qui sont venu-e-s de loin pour participer à la manif. Globalement, il y a peu de risques de me tromper en disant que les personnes qui ne sont pas dans un trip virilisto-révolutionnaire ont peu de chances d’apprécier ce type d’intervention.

Type d’intervention qui était tout à fait possible à d’autres moments ; plus tôt, plus tard, un autre jour, la nuit, etc. Mais ça n’aurait pas engagé tout le monde, ça n’aurait pas été publique... ça aurait eu moins d’impact... sur les personnes qui s’y livraient !!!

Une remarque nécessaire, concernant le contexte, la situation : il me semble que le problème de la « casse » lors des manifs anti-CPE se posait tout autrement ; d’une part, le contexte politique était tel que « casser » renforçait la pression sur le gouvernement et rendait compte auprès de la population de la détermination des manifestant-e-s et du fait qu’ils s’opposaient, pour nombre d’entre elleux, à bien plus que le simple CPE. Et par ailleurs, les manifs drainaient suffisamment de monde pour que l’effet « prise en otage » soit réduit, puisque les gens qui n’aimaient pas les actions illégales pouvaient aller dans une autre partie de la manif, et puisque c’était souvent après les manifs « officielles » qu’il y avait affrontements, etc. (j’en parle ici par impression, parce que je n’étais pas dans ce coin du monde pendant l’opposition au CPE). Tout ça pour dire qu’il me semble que « le bris de vitrine » peut être intelligent politiquement. Que je ne critique pas toute « violence », que je ne jette pas à la poubelle « les casseurs ». Bon, je referme la parenthèse.

Le lendemain de cette manif, on a distribué encore des milliers de tracts, sous une présence policière massive (4 vérifications d’identité et fouilles en 1h30 de distribution de tracts ! Cette présence policière massive donnait un bon aperçu à la population de où va le monde. Bon. Les tracts expliquaient le déroulement de la manif du jour précédent : « Des actions anti-pub ont eu lieu. Une vitrine a été touchée. »
Touchée ? Caressée ? Léchée ? ou bien : Rayée ? Effleurée ?
Bref, le compte rendu de la manif usait d’euphémismes par rapport à la « casse » ; des euphémismes tels qu’ils fleuraient le mensonge, l’omission malhonnête. De toute évidence, ceux qui ont écrit le compte-rendu n’étaient pas les mêmes que ceux qui ont brisé, et n’étaient pas à l’aise avec ça, ne l’assumaient pas. Ne savaient pas comment l’assumer. Bon, ça devait être pénible pour eux. Ça a abouti à une situation très dommageable : où l’on reproche au pouvoir de mentir à la population, et où l’on ment tout autant à la même population, au moment de la prendre à témoin !
Mais ça révèle aussi autre chose : les personnes qui ont brisé les vitrines ne se sont pas souciées de prendre part à la rédaction du compte rendu (voire, des communiqués de presse), ne se sont pas souciées encore une fois des conséquences de ce qu’elles faisaient ; ne se sont pas souciées de revendiquer ce qu’elles avaient fait, d’éclaircir la portée de leurs actes, de leur donner un sens politique. Ça me donne l’impression que l’objectif de ces bris de vitrines n’était pas véritablement politique ; qu’il était peut-être identitaire, d’image de soi, de collage à une imagerie révolutionnaire ou virile (y compris pour les filles participantes, bien sûr !), ou quelque chose comme ça. Les bris de vitrine restaient finalement à usage interne : on casse des vitrines entre nous, on se montre entre nous qu’on est « radicaux » (j’y reviendrais), on ne se soucie pas d’expliquer aux gens pourquoi on le fait. Pourtant, si on brise des vitrines, ça peut être très intéressant d’expliciter aux gens pourquoi on le fait ; ça me semble en tout cas assez fondamental d’être capables de discuter avec quelqu’un-e dans la rue et de lui argumenter le bien-fondé de son action ; et, surtout, surtout, si on se revendique de l’action politique, fondamental de juger utile, voire indispensable, de parler aux gens ! sinon, ça sert à quoi ? si ce n’est, encore, à un simple usage interne, identitaire, psychologique, émotionnel... Selon moi, ce n’est pas d’adrénaline ni d’hémoglobine dont nous avons besoin (on nous en fourgue suffisamment à la télé, il n’y a pas besoin de venir en manifs pour cela), mais bien plutôt d’intelligence politique.

Notre interlocuteur n’est pas l’État et ses forces répressives, mais la population. Ce n’est pas nous qui ferons le poids face à l’État, même en cassant sept vitrines et en utilisant des boules de pétanque ; le seul poids que l’État et les entreprises comprendront, ce sera une opposition de grande envergure de la part des populations. C’est l’envergure de cette opposition à créer qui constitue l’objectif de la lutte, et non des règlements de compte à caractère symbolique avec les autorités.

Il me semble donc qu’à l’heure actuelle, l’enjeu de la lutte est de faire prendre conscience à la population de ce qu’il se trame avec les néotechnologies, et du fait qu’il est primordial de lutter contre, et du fait qu’il existe déjà une opposition déterminée. Déterminée : ça ne veut pas dire « illégale », par exemple, ni « violente », ni « radicale » (au sens de « violente ») ; ça veut dire : qui est prête à aller au bout des conséquences de ses actes, qui juge les enjeux suffisamment importants pour se mouiller réellement. Certainement, ce qui a manqué lors de cette manif, ce sont des actions de blocage ou de désobéissance qui soient déterminées (ça aurait pu effectivement consister à aller sur le site de Minatec, etc.) et qui se donnent les moyens de leurs objectifs... Mais c’est un autre débat, de fond.

Enfin, une autre remarque autour de tout ça, sur le statut général de la « violence » (envers les choses et/ou envers les personnes) ou de l’illégalité. D’abord, c’est très souvent synonyme de radicalité, ce qui est une gros piège, mais qui fonctionne bien. On a l’impression de signer une radicalité en faisant quelque chose d’illégal, alors que ça n’est pas lié. Je crois que la radicalité, pour peu que ce mot ait un sens (pas sûr !), réside dans les idées, l’argumentation (le fait d’aller au bout d’une logique, de penser contre la pression sociale, quelle qu’elle soit...), dans la détermination, et dans l’adéquation des moyens qu’on se donne avec les buts qu’on se fixe. « Radical », en outre, c’est bien vu dans nos milieux et du coup, c’est un bon moyen de valorisation de soi, à ses propres yeux et aux yeux des autres ; c’est dommage, parce que, comme je le disais, on a besoin d’intelligence politique, non pas d’instrumentalisation de la politique à des fins identitaires, comme c’est très très souvent le cas. A ce niveau-là, il me semble que la mythologie de la « violence » ou de l’illégalité stérilise beaucoup les initiatives : on va prendre un passe-montagne et un marteau, et on va y aller, alors que d’autres types d’actions auraient pu avoir un impact politique plus important, sans être nécessairement exclusifs, dangereux ni coup d’état.

J’ai été récemment à une fête au cours de laquelle on a projeté un petit film sur les manifs anti-CPE à Grenoble ; j’ai été frappé par le fait que le film se polarisait essentiellement sur les affrontements avec la police ; c’était en quelque sorte ce qui était retenu des événements ; pratiquement rien sur les arguments, les désirs qui se révélaient, les relations qui se jouaient/nouaient entre les gens, les formes collectives qui se mettaient en place, etc. Sur les véritables enjeux de cette lutte !!! Presque que les affrontements avec la police... On m’a appris que ce film a été conçu pour soutenir la Commission anti-répression et les personnes arrêtées, mais je trouve que ça n’empêche pas : je trouve qu’il y a bel et bien stérilisation...
Mais il y a pire encore : on a regardé ce petit film dans l’herbe, le soir, tout tranquillement, et la quasi totalité des réactions étaient du style « sale batard de flic ! », ou bien « foutez-leur dans la gueule ! ». Style hooligans dans un match de foot. Style la « minute de la haine » organisée chaque soir à la télé par le pouvoir, dans le livre 1984 de Orwell... sauf que là, cette « minute » était autogérée : les ressorts sont les mêmes, les conséquences sans doute les mêmes aussi, mais plus besoin d’un gouvernement, on y arrive tout seuls !!!

Je n’aime pas le mépris, et je me méfie beaucoup de la haine (pourtant, je connais !) ; je m’oppose à l’État (entre bien d’autres choses - l’État me paraît un épiphénomène...) sans vouloir développer ni haine ni mépris pour ses représentants ni pour ceux qui le soutiennent.

Il me semble que la bonne conscience, toujours, a été l’élément fondamental sur lequel se bâtissent tous les fascismes. De droite comme de gauche. La bonne conscience : l’idée qu’on est du bon côté de la barrière, que les autres sont les méchants, que de ce fait ils ne comptent plus (c’est la même idéologie en fin de compte qui autorise de punir ou éliminer les « criminels »). Qu’il y a nous (qui sommes justifiés de ce que nous faisons parce que nous sommes du bon côté), et les autres (qui n’ont plus droit à rien, parce qu’ils n’ont pas mis le pied du bon côté).

Les boules de pétanque, c’était peut-être ça, aussi. La possibilité de tuer des flics. En fait, je ne sais pas bien, parce que je n’ai pas su si réellement des boules de pétanque ont été jetées à la gueule des flics ou non ; j’imagine que oui, vu la détermination que les flics montraient à en trouver (je me suis fait contrôler 4 fois et ils n’ont même pas pris les deux opinels que très stupidement j’avais gardés sur moi, tellement ils étaient obnubilés par ces boules...) Eh bien, en tout cas, je suis contre qu’on tue des flics (ni quiconque autre) quand on n’y est pas acculé. Et je suis même pour essayer d’éviter des situations dans lesquelles ont pourrait s’y retrouver acculé. D’autant que si on doit gagner des luttes, ce ne sera pas militairement (le jour où on sera acculé-e-s à jeter des boules de pétanque sur les forces répressives d’État, on peut être sûr-e-s que la situation sera dramatique et que tout sera fini pour nous !!!) ; ce sera par la justesse de la cause (et donc, par l’argumentation) et par la détermination à la défendre d’une part et par le soutien de la population qui s’ensuivra d’autre part. Et si je ne crois pas du tout en la possibilité d’une révolution (et encore moins d’une révolution « réussie »), je crois encore moins (si c’est possible de croire moins que « pas du tout » !) en la possibilité d’une révolution sans le ralliement d’une importante fraction des forces répressives de l’État.
Pour ma part, j’aurais trouvé plus intéressant de faire comme dans la chanson « Allez, les gars, combien on vous paye ? combien on vous paye pour faire ça ? » : de discuter avec les flics (c’est d’ailleurs ce que j’ai fait !), de leur distribuer des tracts d’info, sans se faire d’illusions par ailleurs sur leurs matraques ; mais, outre que si ça se trouve ils taperaient moins fort sur nous, en plus, ça les fragilise et fragilise le pouvoir qui les utilise. Bon, si on est assez nombreux et assez déterminés pour toucher tous les flics de France et de Navarre, évidemment ! Mais de toute façon il faut faire comme si on est sûr-e-s de réussir à développer la lutte : on ne gagne pas une lutte si on ne s’en donne pas les moyens, si d’emblée on part vaincu-e - ce serait l’objet d’un autre débat, mais j’ai l’impression depuis des années que les militant-e-s des milieux anars, alterno, squatts, etc. font un peu « comme si » : qu’illes ne croient pas réellement en la portée des luttes, et qu’illes ne cherchent donc que très rarement à se donner les moyens de (con)vaincre. Je suis bien persuadé que les seules luttes qu’on est sûr-e-s de perdre, ce sont celles qu’on ne livre pas ou qu’on ne livre pas réellement. Le pire, c’est bien sûr quand on ne les livre pas réellement, qu’on croit et qu’on donne l’impression aux autres qu’on les livre.

Bon, mais j’arrête là, parce que ça commence à partir dans tous les sens, et que ça fait suffisamment de thèmes abordés d’un coup.

Je veux aussi préciser que je critique mais que je ne souhaite pas jeter la pierre. Et j’ai des connaissances et des ami-e-s parmi les personnes masquées de cette manif. Ce n’est vraiment pas mon propos de condamner, et je souhaite qu’on prenne ces critiques comme telles, c’est-à-dire sérieusement et à discuter, et non comme des attaques qui nécessiteraient l’érection de barricades et de répondre par des tirs de barrage.

eh bien... bises amicales !


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1 complément

  • Inutile de dire que je suis quasi 100% d’accord avec ce qu’il dit.

    Mais vu certaines réponses, je me rends compte qu’une chose que je pensais acquise dans les milieux anti-autoritaire, libertaire, ne l’est pas : la nuance entre la casse et l’action directe.

    Non sans raison, celles et ceux qui ne font pas cette nuance (parce que cela les arranges ?) sont celles et ceux qui induisent dans les propos de yves la notion de « partisanEs de la crédibilité » et « méchantEs casseurs et casseuses ». Mais on est bien au-delà de ça il me semble, dans son texte. Aussi : « Deux petites corrections rapides au milieu de toutes les approximations ou "omissions malhonnêtes". ». Ne dispersons pas les questions de fond avec des procès d’intention et de vocabulaire.

    Quand j’ai moi-même posté sur rebellyon mon coup de gueule à mon retour de gre, j’ai eu des remarques du genre « t’es pas de l’UNEF toi ? », « milite en distribuant des fleurs », etc. Quelles critiques aurais-je eu si j’avais eu des positions anti-casseur ? Les mêmes à coup sur.
    Cela prouve bien que des gens ne font pas la nuance entre la casse (folklorique + voir ce que pose yves comme son impression et que j’aurais posé moi comme une affirmation : « Ça me donne l’impression que l’objectif de ces bris de vitrines n’était pas véritablement politique ; qu’il était peut-être identitaire, d’image de soi, de collage à une imagerie révolutionnaire ou virile (y compris pour les filles participantes, bien sûr !)et la casse politisée (action directe) qui peut être tout aussi violente, nous sommes bien d’accord. J’espère que nous serons aussi bien d’accord sur une chose, c’est que le coup de la BNP n’était pas une action directe. Puisque ce qui fait une AD, violente ou pas, c’est son contenu et son explication politique. Sommes nous révoltéEs ou révolutionnaires ? Après je le répète, je ne pointe pas du doigt, ni les uns ni les autres, j’aimerais qu’on soit claires sur certaines choses. Notamment sur la nuance que j’ai citée plus haut.

    Peut être que nous aurions intérêt à en débattre entre nous, pas autour d’un verre dans un bar, mais plutôt entre personnes engagées (aux sens large). A quelles occasions, les « militantEs » (au sens large) de divers milieux se rencontrent -ils-elles ? Personnellement ça me semble trop rare. Mais peut être qu’à force d’en pendre plein la tronche niveau répression en s’épuisant dans l’activisme, on finira par comprendre qu’on a intérêt à dépasser notre esprit communautaire. A voir.

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