- Le 14 mai dernier, le gouvernement français a fait voter avec l’extrême-droite le dégel du corps électoral en Kanaky, mettant fin à des décennies de processus de décolonisation d’un territoire colonisé depuis plus de 160 ans. Pourtant, la Kanaky fait partie de la liste des 17 territoires qui restent à décoloniser pour l’ONU. Depuis des mois, les kanak organisent des rencontres parlementaires et sénatoriales, protestent pacifiquement et négocient avec les autorités françaises pour obtenir leur droit à l’autodétermination et construire une décolonisation juste et pacifique. Le gouvernement français a ainsi gâché des décennies d’efforts des organisations kanak et rendu la situation explosive, en répondant à des aspirations légitimes par la répression de l’Etat, et en se plaçant clairement du côté des colons.
- Concernant la Palestine, la France a tout d’abord apporté son soutien inconditionnel à Israël puis, à partir de 11.000 tués à Gaza, s’est mise à appeler mollement au respect du droit international. Aujourd’hui, Gaza est le territoire le plus dangereux au monde pour un enfant selon l’UNICEF. Ce territoire très majoritairement détruit et soumis à la famine compte au moins 40.000 tués, des dizaines de milliers de blessés et d’amputés, et plus d’un million et demi de personnes déplacées, qui n’ont pas de refuge face à l’Etat d’Israël et son gouvernement génocidaire. Face à ce que la CIJ qualifie de probable génocide, les formules creuses du gouvernement français ne suffisent plus, ses complicités doivent cesser.
Dans les deux cas, en Kanaky comme en Palestine, il s’agit d’une colonisation de peuplement, et même d’une colonisation de remplacement d’une population par une autre. Pour la Kanaky comme pour la Palestine, ces situations coloniales doivent prendre fin et la France doit prendre ses responsabilités. Nous exigeons des actes :
Pour la Palestine :
- un cessez-le-feu immédiat, total et permanent
- l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire et le financement de l’UNRWA
- le retrait immédiat des troupes israéliennes de Gaza et de Cisjordanie
- le financement par Israël de la reconstruction de Gaza
- la libération de tous ceux et toutes celles qui sont détenus en violation du Droit international, les dizaines d’Israéliens détenus à Gaza et les milliers de Palestiniens détenus de façon arbitraire et soumis à des traitements inhumains par les autorités israéliennes
- des sanctions contre Israël tant qu’il ne respecte pas le droit international
- l’arrêt des livraisons d’armes par la France à Israël et de toute coopération militaire
- la France doit agir pour la suspension par l’U.E. de l’accord d’association
Pour la Kanaky :
- le retrait du texte de loi constitutionnelle portant sur le dégel du corps électoral en Kanaky Nouvelle-Calédonie comme prérequis à toute discussion
- l’arrêt de la criminalisation et de la répression du mouvement indépendantiste
- la poursuite du processus de décolonisation de la Kanaky, passant notamment par la non reconnaissance du 3e référendum, passé en force par Macron alors que le peuple kanak, dans un contexte de deuil lié à l’épidémie de Covid, avait demandé son report
- la mise hors d’état de nuire des milices loyalistes qui assassinent impunément la jeunesse Kanak
Manifestation Samedi 1er juin 14h
Bourse du travail de Saint-Étienne
Premiers signataires : AFPS Saint-Étienne, Al Qalam, BDS 42, CGT Loire, Comité Antifa de Saint Etienne, FSU Loire, Gaza Force United, JC 42, LDH Saint-Étienne, Les Écologistes, Libre Pensée Loire, LFI Loire, NPA 42, PCRF Loire, Réseaux citoyens de St-Etienne, PCF Loire, PRCF42, PS Loire, Solidaires Loire, Sud éducation Loire, UCL Saint-Étienne, UJFP
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