Rappelons brièvement les faits qui s’ajoutent à toute cette affaire de chantage que nous connaissons désormais dans ses détails les plus révélateurs. Mardi 4 avril 2023 le maire de Saint-Étienne était convoqué par la police judiciaire lyonnaise puis mis en garde à vue pendant plus de quarante-huit heures. Le jeudi Gaël Perdriau comparaissait six heures durant devant des juges, à la suite desquelles il était mis en examen aux côtés de Gilles Rossary-Langlet, Pierre Gauttieri et Sammy Kefi-Jérome pour complicité de chantage avec mise à exécution de la menace, recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds, utilisation, conservation ou divulgation d’un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à la vie privée, ou encore complicité de soustraction. Perdriau s’en sort avec le « chantage » comme seul chef d’inculpation. Et alors ?
Depuis combien d’années use-t-il personnellement de ces ficelles ? De quel autre manipulation, détournement et arrangement avec les règles démocratiques est-il le complice ? Un système basé sur de telles pratiques n’est-il pas assez pourri pour être jeté au compost une bonne fois pour toutes ? De toute évidence, cette orchestration mafieuse n’a pu voir le jour qu’avec la complicité de Perdriau lui-même et cela nous semble suffire à définitivement discréditer cet homme et son ambition à représenter quiconque dans notre ville et ailleurs. Son silence, couvert par une version toute personnelle de la présomption d’innocence et aujourd’hui par le « respect du travail de la justice », doit laisser place à la parole de toutes celles et ceux que ce système politique fondé sur la menace et l’humiliation a fait taire, de gré ou de force, afin de maintenir son pouvoir sur la ville de façon crapuleuse et illégale.
Comme à son habitude, le Comité Défaite a lu avec une grande attention les dernières
révélations de Médiapart, apportant fin avril un peu plus de précisions sur le rôle d’un directeur de cabinet aux méthodes criminelles dans la gouvernance de la ville, dénonçant le caractère central de l’homophobie dans les agissements de ces élus ou apportant quelques lumières sur les détournements de fonds auxquels se sont livrés Pierre Gauttieri et Samy Kafi-Jérome. Mais ce n’est pas tout car, durant ses absences, le Comité Défaite travaille d’arrache-pied, croise ses sources, multiplie ses conversations et, une fois n’est pas coutume, a également pris le temps de regarder BFMtv. Le 7 avril dernier, dans un délicat reportage intitulé "Saint-Étienne, ton univers impitoyable", ce média assez peu connu pour sa remise en question de l’ordre en place, apportait pourtant de l’eau à nos moulins (et au Furan pt’être), en dénonçant à propos de la majorité politique toujours en place, « une administration de la terreur », dans laquelle les « 3500 agents de la mairie de Saint-Étienne [avaient tous] véritablement les pétoches », pour citer le journaliste Nelson Guetten, que nous saluons au passage. Reportage dans lequel nous apprenions, entre autres, une nouvelle affaire de chantage homophobe envers une employée de mairie, qui n’a pas été suivi de plainte par la personne concernée mais qui entérine un peu plus encore à nos yeux l’ignoble ambiance idéologique dans laquelle évolue véritablement cette petite classe politique. Ajoutons à cela la publication de Perdriau, autour du Sidaction, détournant la lutte contre le VIH pour sa communication personnelle, et ne laissant aucun doute sur le cynisme dont cet homme peut faire preuve face aux préoccupations de certaines parties de la population.
Dans une telle situation pourtant, nous savons que la justice prendra son temps et nous sommes encore convaincus que sans réaction ni veille politique de la population, Perdriau s’arrangera toujours avec des institutions qu’il sait comme personne utiliser et détourner pour maintenir son pouvoir sur la mairie. Sa démission, et avec elle celle de ses soutiens et de sa majorité, nous semble plus que nécessaire. Notre ville ne peut plus être gérée par une clique de voyous, d’homophobes et d’apprentis mafieux.
Les Stéphanois.ses méritent au minimum un peu d’huile d’olive pour faire glisser les
salades dégoûtantes que Perdriau et ses sbires nous racontent depuis dix ans maintenant : c’est dans ce contexte que le mardi 30 maiI, à partir de 18h, le Comité Défaite vous propose de participer au plus grand concours de vinaigrette jamais réalisé contre un système politique. Et, tradition récente oblige, comme tout concours de vinaigrette partisan, celui-ci doit prendre place au milieu de l’ambiance furieuse d’une casserolade visant à empêcher ceux qui gouvernent illégitimement de continuer de s’organiser. Un jury international et sévère vous attend de pied ferme avec vos casseroles, vos meilleurs aromates mystères, vos secrets de fabrication familiale... Et bien sûr votre coup de poignet légendaire... qui fera monter la sauce et peut-être remporter le prix de la meilleure vinaigrette !
Compléments d'info à l'article