Ça va ressembler à un témoignage à la première personne, un genre un peu embarrassant, mais c’est bien le propre de ce genre d’opérations politiques : parachèvement historique de la société du contrôle, du monde cybernétique et de la smart city, qui nous assigne à notre misérable condition individuelle.
Nous y voilà rendu : pas d’obligation vaccinale mais il faudra être muni de notre précieux pass sanitaire pour aller dépenser nos maigres économies au supermarché, nous brancher sur les flux culturels au cinoche ou dans une salle de concert officielle, travailler dans le secteur médical, se transporter en avion, en TGV ou en car, entretenir la machine au club de sport. « On ne vous oblige à rien, vous faites bien comme vous voulez, mais si vous faites le mauvais choix, la vie va être beaucoup plus désagréable ».
On rejoint enfin cet « apartheid » soft qui voit les smart people accéder de plein droit à la société et les loosers (sans téléphone intelligent, suspectés d’être des arriérés, des tarés complotistes, des réactionnaires irresponsables, des empoisonneurs de puits ou de fontaines) glisser irrémédiablement dans les marges. Question politique cruciale : comment les peupler ?
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