La nouvelle génération de papier d’identité sera électronique, comprenez biométrique. Le papier sera toujours là , une puce RFID incrustée en plus ; seront stockés dedans, en plus de notre état civil une photo faciale vectorielle standardisée et nos empreintes digitales numérisées.
L’administration publique ne sera pas la seule à utiliser « la capture et le stockage d’informations relatives à notre identité physique ». Cette fois sous la forme de borne, la biométrie sert déjà à authentifier et à gérer des flux d’individus, que ce soit dans la file d’attente d’une cantine scolaire française, au pointage d’une entreprise singapourienne ou dans différents aéroports internationaux. Des situations où les individus donnent à lire à ces bornes leurs iris, le contour de leur main, leurs empreintes digitales ou encore leur réseau veineux.
Les applications sont déjà légion. Y correspondent une multitude de lieux où l’humain se loguera ou sera contrôlé physiquement par des interfaces avec la machine. Autant de situation dans lesquelles sera fait appel à des parcelles de notre identité numérique, identité qui se constitue petit à petit au grés de la numérisation d’informations nous concernant.
Une nouvelle identité pratique pour faciliter les contrôles et ménager le citoyen.
Face à la banalisation de ces applications dans notre quotidien, que devient notre intimité, notre rapport à notre corps, notre rapport aux autres ?
Aucun signe d’une réflexion en société questionnant cette technologie qui rapproche encore une fois l’homme de la machine. Soumission au contrôle et démission des responsabilités individuelles ?
Vertige sécuritaire ou parts de marchés ?
Venez débattre avec nous-vous-eux :
Xavier Guchet, philosophe au Cetcopra (Sorbonne, Paris)
Gérard Dubey, anthropologue au Cetcopra (Sorbonne, Paris)
Le samedi 25 novembre à 20H00 au Théâtre de la Renaissance - 7 rue Orsel à Oullins (banlieue lyonnaise)
Projections des films :
« Un conte biométrique » de Nicolas Jacquet. 5min
« Le temps des biomaîtres » de Laurent Guyot. 52min
Soirée gratuite dans le cadre du Festival du film scientifique d’Oullins.
Pour venir :
Bus de Bellecour : 10, 14, 88, 63, 47 (arrêt Pont d’Oullins)
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