CLAMONS HAUT ET FORT notre désaccord, reprenons le contrôle de nos communs vitaux pour demain !
Gaël PERDRIAU, maire de Saint Etienne a décrété brutalement, lors de la préparation du budget 2023, la fermeture des serres municipales, sans aucune concertation « pour faire des économies ». Nous citoyen.ne.s l’avons appris au même titre que les élu.e.s, par voie de presse. Ainsi nos 4 hectares d’espace cultivable, dont 2 couverts de serres (récemment modernisées), ont été, non pas « repensés pour mieux répondre au défi du changement climatique », comme nous aurions pu l’imaginer, mais fermés début février. Même le personnel a été mis devant le fait accompli et éloigné de ses missions premières. Privé.e.s d’une compétence essentielle, nous, braves citoyen.ne.s, devrions nous estimer content.e.s car ce foncier (notre jardin commun) « serait (...) revendu », indique Charles DALLARA [1]. Des économies illusoires car acheter du fleurissement au privé coûte au moins aussi cher, et -par ailleurs- des économies pour financer une patinoire olympique, non merci !
NON MERCI ! Car, désormais, à l’heure où la majorité d’entre nous comprend que la crise climatique nous oblige à réfléchir ensemble à la question « De quoi avons-nous vraiment besoin ? » on ne peut plus nous gouverner de cette façon !
Un collectif de citoyen.ne.s indigné.e.s s’est spontanément créé dès janvier, sous l’appellation « SerresOnNousLesCoudes » [2], et a écrit, le 28 janvier, une lettre ouverte à la municipalité demandant le report de la décision pour donner du temps à un dialogue réellement démocratique et participatif.
Gaël PERDRIAU a indirectement répondu à cette interpellation, par voie de presse le 5 février, en expliquant que « Le rôle d’une ville n’est pas de planter des graines pour faire pousser des fleurs » !
Nous ne pouvons en rester là ! Le 23 mars le collectif a adressé une lettre ouverte aux élu.e.s de Saint-Étienne Métropole : la question des équipements et services publics essentiels pour nous adapter aux changements climatiques ne mérite-il pas un débat démocratique à cette échelle ? [3]
A la veille de la « Fête des plantes » organisée par la municipalité les 1 et 2 avril, nous lançons un appel à signatures pour faire aboutir ces exigences :
- Nos 4 hectares cultivables dont 2 sous serres doivent être collectivement repensés et non bradés pour mieux servir nos besoins essentiels.
- Nous devons valoriser et nous appuyer sur les compétences en horticulture de nos agents municipaux qui sont essentielles pour la ville de demain.
- La politique de végétalisation de la « ville de demain » est notre affaire à toutes et tous. Nous attendons des instances municipales et métropolitaines qu’elles mettent en place un dispositif permettant d’associer à cette réflexion un large collectif d’habitant.e.s et d’acteur.rice.s de la transition qui portent déjà des propositions à la fois sobres, ambitieuses et visionnaires.
Le destin des serres municipales nous concerne toutes et tous !
#SerresOnNousLesCoudes
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