Et c’est sans surprise, à 14h05 pétantes, que débarquèrent trois fourgons de la police nationale, contenant chacun 3 ou 4 policier.e.s, pour certain.e.s sans masques mais flash-ball en main, et bien décidé.e.s à faire respecter les règles d’hygiène en vigueur, afin que nous citoyen.ne.s restions en bonne santé.
On s’étonnera de la soudaine précipitation de la police à s’inquiéter de la bien portance des personnes, étant donné les très nombreuses blessures et meurtres dont elle est responsable depuis des dizaines d’années
À l’arrivée des agents, les quelques soixante manifestant.e.s s’écartèrent encore plus les un.e.s des autres, ce qui n’empêcha pas que plusieurs amendes ne tombent, sous les huées.
On s’étonnera que les policier.e.s, trop occupé.e.s à rédiger des PV à celleux qui semblaient porter trop haut quelques idéaux qui ne leur plaisaient pas, ne remarquent pas que sur cette même Place du Peuple, une cinquantaine de personnes, en grande majorité sans masques, à moins d’un mètre les un.e.s des autres, faisaient la queue devant Zara. Ou que si ielles le remarquèrent, cela semblait cette fois-ci ne pas poser de problème sanitaire.
Comme l’ont si bien crié les GJ en général et une manifestante présente ce jour-là, il est évidemment de plus en plus clair que la nouvelle devise de la France semble être :
Travaille, consomme, et ferme ta gueule.
Alors samedi prochain, et puisque cela semble être aussi simple que cela, retrouvons-nous encore à 14h sur la Place du Peuple, et mettons-nous les un.e.s derrière les autres, devant toutes les grandes enseignes, envahissons la ville de files d’attentes inutiles, de queues-leu-leu où les premie.re.s deviennent à l’infini les dernier.e.s, pour bloquer, chanter, se soutenir, pour voir la gueule des flics chercher qui fait son shopping pour de vrai, et pour hurler notre dégoût du monde que ce gouvernement construit, celui des drones, de la précarité, des flics, du profit et de la privatisation.
Du fric pour l’hôpital public !
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