Le cortège suit son bonhomme de chemin avec une ambiance festive et déterminée ; ça chante, ça reprend les slogans, accompagnés par une batucada, ça craque quelques fumis, des pétards explosent...
Passée la place du peuple, la présence des backeux qui n’arrêtent pas de mater le cortège avec leurs regards lubriques, commence à se faire vraiment trop pesante. La manif s’arrête et commence à leur mettre la pression à coup de « Dégagez, dégagez ! », et autres classiques « tout le monde déteste la police ! », « Police nationale, milice du capital ». Ils finiront par déguerpir et nous lâcheront enfin la grappe ! Un souci de moins !
Le cortège continue la grand’ rue et s’apprête à retourner à la bourse. Mais ce serait dommage de passer par là sans faire une petite cacedédi à notre cher député PS, le bien nommé Gagnaire. Ni une ni deux, sa permanence, qui se trouve à l’étage d’un des rares immeubles « cossus » de la ville, est investie par des manifestants qui déploient une banderole de son balcon, sous les applaudissements de la foule : « Mort du CFA (CFA des mouliniers, ndr) + Etat d’urgence + Loi Travail + 49.3 = Gagnaire »
Petite liste non exhaustive des basses combines de ce triste personnage...
Soudain, quelques CRS déboulent pour tenter de déloger les personnes qui se trouvent devant la porte de l’immeuble... Illico presto, une foule bigarrée de gen.te.s masqué.e.s ou non, syndicalistes ou non, jeunes, ancien.ne.s, etc. les renverront d’où ils viennent, les faisant reculer sur plusieurs mètres à coup de pied, de jet de glute, de pétards, de slogans et autres noms d’oiseaux... Autant dire que ça fait zizir !
Malheureusement, tandis que les flics refluent, on apprend que les camarades qui étaient à l’intérieur de la permanence du député y sont encore mais en très mauvaise compagnie... D’après Le Progrès, les flics étaient déjà présents sur place. Mais à ce moment là , on pense que la charge des CRS a fait « diversion » et que d’autres en auraient profité pour pénétrer dans les lieux pour les attraper... La lose !
Bref, la nouvelle se diffuse rapidement et aussitôt le cortège rebrousse chemin et retourne devant l’immeuble aux cris de « Libérez nos camarades ! ». « On ne partira pas tant qu’ils ne seront pas sortis, libres ! » Entend-on ça et là ... Quelques minutes plus tard, sous la pression, les quatre seront libérés sous les acclamations de la foule... Une grande victoire pour aujourd’hui mais qui risque peut-être d’avoir un goût amer étant donné que le dénommé Gagnaire a déclaré avoir porté plainte pour dégradation de sa permanence...
Une prise de parole est faite par la CGT rappelant qui se cache derrière le député PS...
Quelques minutes plus tard, les flics se sont retirés, laissant l’ensemble des manifestants se disperser dans le calme... Pas d’arrestations à notre connaissance pour le moment. Si vous des gens ont des infos à ce sujet, merci de les faire tourner, peut-être en répondant à cet article.
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