CALAIS
« Je commence par là parce que c’est devenu une priorité pour moi de m’intéresser à cette ville plutôt que de rester focalisée sur la »Jungle« . On peut difficilement dissocier les problèmes de Calais avec ceux de la »Jungle« et vice et versa, c’est comme ça. »
A lire sur Paris-luttes.info
Long témoignage collectif de l’expulsion de la jungle de Calais à travers une émission de radio réalisée le 28 octobre avec l’Actualité des luttes, ce texte et ces photographies.
"Il n’y a pas de destruction de lieux de vie qui soit "humanitaire". Il n’y a pas tri humain respectant la “dignité humaine. Choisir entre un centre de rétention et un CAO n’est pas un choix."
L’évacuation de "la Jungle" de Calais a commencé ce matin, lundi 24 octobre. Voici un texte qui fait le point sur son déroulement, publié par Calais Migrant Solidarity le 21 octobre."
« Ils incitent les migrants à des actes de violence ». « Ils profitent du désarroi et de la détresse des migrants, et les poussent (...) à l’émeute ». « Ils utilisent les migrants pour leur propre combat ». Le ministère de l’intérieur, la maire de Calais, la préfète du Pas-de-Calais ont uni leurs voix pour accuser les militants No Border d’être à l’origine de l’augmentation de la tension à Calais et à l’intérieur du ghetto où ont été assignés plusieurs milliers d’exilé.e.s.
Le dimanche 7 septembre, le groupe local de fascistes “Sauvons Calais” fera à nouveau une manifestation “contre l’immigration” à Calais. La manifestation va attirer des néo-nazis de toute la France.
Venez nombreux et nombreuses le 12 juillet à 14h devant l’opéra de Lyon
Le tribunal administratif a décidé l’expulsion sans délais du lieu de distribution des repas à partir de la signification du jugement, c’est-à-dire que l’expulsion deviendra possible dans le courant de la semaine prochaine, selon la célérité avec laquelle le préfet accordera le concours de la force publique – ou selon ce qui a été organisé de concert entre la mairie et la préfecture si elles se sont mises d’accord sur le déroulement des opérations.
Aujourd’hui (28 mai) plus de 300 flics sont intervenus à Calais pour expulser trois campements de tentes dans le centre, campements qui existaient depuis fin octobre : le campement syrien qui avait été monté après l’occupation du port, le campement érythréen sous le pont, établi après l’expulsion de leur squat, également en octobre, ainsi qu’un plus petit campement près du point de distribution de nourriture. Ensemble ces endroits abritaient environ 650 personnes à Calais.
En 2002, Sarkozy fermait un hangar ; en 2009, Besson s’attaque à des terrains vagues ! Le 22 septembre, Besson a joué les gros bras à Calais. Dans la lignée de Sarkozy, le ministre de l’identité nationale et de l’immigration peut affirmer qu’il fait ce qu’il dit.
Le camp No Border de Calais est un projet mené par des militantEs françaisES et belge, et des groupes de soutien français en coopération avec le réseau No Borders britannique. Il vise à mettre en lumière la situation à Calais et dans le nord de la France, construire des liens avec les communatés de migrantEs, contribuer à développer les liens entre les groupes qui les soutiennent, et enfin défier les autorités sur le terrain pour protester contre la répression croissante contre les migrantEs et les militantEs de la région.
En décembre 2002, Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, fit fermer (avec le consentement du député PS de la 6e circonscription du Pas-de-Calais ... Jack Lang) le camp de réfugiés de Sangatte. Il fut ouvert en 1999 par des Calaisiens qui ne supportaient plus de voir des être humains dans un total dénuement. Il fut par la suite géré par la Croix Rouge jusqu’à sa fermeture. Il hébergeait plusieurs centaines de sans papiers, dont un bon nombre souhaitait se rendre en Grande Bretagne.
Le 18 octobre 2007, après deux reports, plusieurs militants comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Boulogne sur mer.
Parmi ell-eux un ancien membre de Indymedia Lille. Il répondra du chef d’inculpation de diffamation publique envers une administration ou un corps de fonctionnaires (en l’occurrence des fonctionnaires de police ayant participé le 23 juin 2004 à l’interpellation de réfugié-e-s dans la zone portuaire de Calais).
Le 19 avril, un ancien membre du collectif Indymedia Lille passera devant le tribunal correctionnel de Boulogne sur mer suite à des plaintes déposées par le chef des CRS du boulonnais et Dominique de Villepin pour délits de presse (c’est à dire diffamation) suite à des publications dénonçant les violences policières lors d’une rafle à Calais.
Le 19 juillet 2004, la « direction zonale nord CRS » porte plainte contre le site pour insulte et diffamation dans différents articles dénonçant les violences policières. En aout c’est au tour du ministre de l’intérieur de l’époque, Dominique de villepin, de porter plainte pour les même motifs contre le site.