En 1948, la résolution 181 est votée à l’Assemblée Générale des Nations-Unies. Soutenue par les puissances occidentales et validant de facto l’entreprise coloniale sioniste au mépris des intérêts des populations autochtones, elle conduit au partage du territoire palestinien. Cette décision, refusée par les palestiniens qui rêvaient d’indépendance et d’un État unique multiconfessionnel, précipite bientôt une guerre qui sera gagnée par Israël et aboutira à un nettoyage ethnique des terres désormais israéliennes. Plus de 500 villes et villages palestiniens seront détruits, 750000 palestiniens seront réfugiés ou à Gaza, ou en Cisjordanie, ou dans les pays frontaliers.
Peu de temps après, comme par culpabilité, l’ONU votera la résolution 194 à l’Assemblée Générale qui stipulera le droit au retour des réfugiés palestiniens. Pourtant, 70 ans plus tard cette résolution est toujours lettre morte. Pire, le nettoyage ethnique continue, notamment en Cisjordanie occupée, divisée en trois zones dont deux sont sous contrôles israéliens, et par l’intermédiaire de lois discriminantes favorisant l’accès à la propriété des juifs sur les non-juifs. En 2016, Muriel Jacoub, assistée par la journaliste Annie Fiore, décide donc d’interroger les palestiniens sur cette question du droit au retour. Avec ce film, elle montre des camps de réfugiés, des villages palestiniens détruits et donne la parole aux palestiniens réfugiés de 1948 et d’après, et montre leur espoir de pouvoir revenir un jour sur les terres où ils ont vécu.
Un film crucial, comme un démenti à la propagande israélienne et au révisionnisme historique, toujours très intenses dans cette région du monde. Un film qui oppose un droit fondamental à des logiques nationalistes et coloniales.
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